Les trois ressortissants français Alec Mercier, Bertrand Teyssedre et David Douchet à l’origine de la disparition des premières pierres posées par Lionel Messi et le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba lors du lancement des travaux de construction du stade de football de Port-Gentil ont été inculpés pour dégradation et destruction d’un bien public puis placés en détention préventive à la prison du Château, à Port-Gentil, lundi 27 juillet.
Les nombreux gabonais qui soupçonnaient certains français d'être à l'origine de la campagne de dénigrement qui a suivi l'arrivée de Lionel Messi au Gabon, au regard de l'acharnement d'une certaine presse ont certainement vu une confirmation de leurs accusations, après l'arrestation des auteurs du vol des briques posés par le quadruple ballon d'or et le chef de l'Etat gabonais.
En effet, l'enquête minutieuse menée par la PJ au lendemain de la disparition des pierres hautement symboliques posées par Lionel Messi et Ali Bongo Ondimba a abouti sur l'arrestation le 24 juillet dernier de trois ressortissants français, Alec Mercier, 31 ans, son beau- frère Bertrand Teyssedre et son ami David Douchet qui ont reconnu les faits lors d'un interrogatoire.
"On s'est rendu sur le site à une heure du matin .C'était juste pour s'amuser, j'ai pris avec moi deux briques dans mon jardin. J'étais accompagné de Bertrand et David. J'ai enlevé les briques posées, puis je les ai remplacés par celles que j'avais dans la voiture", a déclaré Alec Mercier qui a précisé qu'il a agit sous l'effet de l'alcool pour faire une blague à ses deux amis.
Ce dernier qui vit à Port-Gentil depuis 1989 dit avoir tenté de se débarrasser de son butin lorsqu'il a vu que l'affaire prenait une autre tournure sur les réseaux sociaux et dans la presse. Selon les termes de sa déposition auprès de la police judiciaire, la brique posée par Lionel Messi a été brisée tandis que celle posée par le président de la République a été jetée à la mer.
Accusés de destruction et dégradation d’un bien public, Mercier et ses deux compatriotes ont été déférés devant le Procureur de la République, inculpés puis placés en détention préventive lundi 27 juillet en attendant leur future comparution devant un tribunal.