Le dispositif actuel de surveillance multilatérale des politiques budgétaires en zone CEMAC n’assure plus la viabilité des politiques budgétaires. Il implique de ce fait, une restructuration.
Malgré les avancés enregistrées ces dernières années par la zone CEMAC en matière de stabilité macroéconomique notamment dans la maîtrise de l’inflation et la relance de l’activité économique, l’actuel cadre de surveillance monétaire n’est plus en phase avec les nouvelles exigences de développement.
Il fait naître des disparités en termes institutionnels, organisationnel et intrinsèques aux différents critères de convergences. « Il autorise des rythmes de ré-endettement excessif », d’après la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI).
En effet, vieux de près de 15 ans (parce qu’adopté en 2001), les critères instituant ce cadre deviennent au fil des années obsolètes car, de plus en plus manipulables et ne favorisant plus « la viabilité à long terme des finances publiques et leur impact sur la situation conjoncturelle des économies » de la sous-région.
Pour tout réformer, le Fonds Monétaire International (FMI) insiste prioritairement sur une amélioration du solde budgétaire de base et le plafond d’endettement de la CEMAC afin de réhabilité la viabilité des finances publiques grâce à « une gestion contra-cyclique et la soutenabilité de la trajectoire d’endettement des pays membres.»