Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG-Légaliste) donne son point de vue sur la campagne lancée sur les réseaux sociaux pour tourner en dérision l’accoutrement de la star argentine du FC Barcelone lors de son séjour au Gabon.
Choqués par l’accoutrement de Lionel Messi lors de sa visite au Gabon, plusieurs internautes ont lancé la campagne «Je vais en Argentine». Anonymes et personnalités locales ont fait part de leur volonté de se rendre en Argentine vêtus de la même manière que le quadruple ballon d’or. Une sorte de parodie de la désormais tenue «officielle» de Lionel Messi visant à tourner en dérision la star argentine, simplement vêtue d’un tee-shirt imprimé, d’un bermuda jean’s destroy et de baskets. Un mouvement qui n’a pas laissé insensible le président de l’Union du peuple gabonais (UPG, aile légaliste), qui s’est exprimé à ce sujet sur sa page Facebook. «La campagne « Je vais en Argentine » vêtu n’importe comment n’est qu’une blague pour stigmatiser le style vestimentaire de Leo Messi au Gabon, entre autre : si lui peut marcher sur un tapis rouge de la République gabonaise habillé de manière désinvolte, alors tous les Gabonais peuvent se permettre de se présenter habillés n’importe comment devant d’autres dirigeants du monde», a écrit Bruno Ben Moubamba sur son mur.
Pas très tendre avec le footballeur, le président de l’UPG ajoute : «Le messie du football est arrivé au Gabon comme s’il allait visiter un zoo. Il était sale, pas rasé, les mains dans les poches comme s’il cherchait des cacahuètes qu’il voulait nous lancer dessus. Quand tu t’appelles Lionel Messi et que tu es multimillionnaire, tu n’as pas le droit de te présenter dans une République, même s’il s’agit d’une République bananière, avec tes mains dans les poches et en bermuda. Cher Lionel Messi, le Gabon n’est pas un zoo».
Selon le dirigeant de l’UPG, au Gabon, les populations accordent une grande importance à l’apparence, car c’est une des dernières dignités qui leur reste : «On est dans la misère mais on reste propre sur soi», a-t-il souligné. Pour Bruno Ben Moubamba, «nul ne peut ignorer l’inconscient collectif des peuples … Le petit peuple est certain que c’était un manque de considération et un message de l’inconscient du footballeur : vous êtes riches et vous êtes pauvres en même temps, et moi, je suis comme vous, je m’habillerai comme votre peuple bien que je sois milliardaire». Un message immédiatement capté par l’inconscient collectif des Gabonais. «Voilà pourquoi, ils ont choisi d’y répondre par une dérision dérisoire», a conclu le président de l’UPG.
