La fabrication du manioc permet à certains bras valides de se faire des gains en milieu rural. Les villageois arrivent régulièrement dans les débarcadères pour approvisionner les marchés de Port-Gentil. Port-Gentil (Gabonews).
Dans le canton Océan, les formes de manioc varient selon les fabricants. La transformation traditionnelle du manioc témoigne d’une richesse de préparation et les prix changent aussi selon certaines explications.
Les bâtons de manioc sont issus de la fermentation de tubercules soigneusement épluchés et trempés dans de l’eau par les femmes autour de la coopérative Enoungwany, créée par la députée Berthe Azizet Mboumba : « j’ai lancé ce concept pour amener les populations de ma circonscription à sortir de la dépendance » indique-t-elle.
La cuisson peut varier entre quarante-cinq (45) mn et une (1) heure. Leur fabrication est réalisée après plusieurs étapes. Aucune région proche de Port-Gentil ne peut se prévaloir du monopole de ce produit alimentaire.
Sur les étals des marchés, plusieurs variétés de manioc sont proposées aux consommateurs. Du manioc emballé dans de la paille ou des feuilles d’amarantacée, les prix varient en ville. A Mbilapè, Suzanne vend la baguette à 600 frs cfa, elle passe à 750 frs cfa à Port-Gentil. Clarisse au village Azagouet propose à 700 frs cfa puis 850 frs en ville. Cette augmentation s’explique par la hausse du transport en pirogue, un paquet de manioc est taxé à 250 frs parfois plus.
Le plus souvent, les commerçantes vont de Port-Gentil pour se ravitailler dans les villages afin d’avoir le manioc à prix réduit. La fabrication du manioc apparait comme l’une des activités génératrices de revenus au canton Océan à côté de la pêche. « J’ai choisi le manioc parce qu’il y a une variété de produits dérivés autour du tubercule » précise Emilienne au village Odimba.