Invoquant l’inaction de l’administration face à ses différentes revendications, le Syndicat national des gestionnaires des ressources naturelles (Synagren) menace de débrayer.
Le Syndicat national des gestionnaires des ressources naturelles (Synagren) a tenu son assemblée générale le 22 juillet courant à Libreville. En toile de fond, le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP). «Il y a un véritable problème en ce qui concerne la PIP au niveau du ministère de Eaux et Forêts. Depuis le versement de la première partie de PIP au titre du 4e trimestre 2014, nous n’avons toujours pas reçu notre reliquat. De même, de janvier à juillet 2015, rien ne nous a été versé», a déploré le secrétaire exécutif national du Synagren. Une situation d’autant plus incompréhensible que les autorités administratives ne daignent pas s’expliquer sur les raisons de ce blocage, alors que la quasi-totalité des autres départements ministériels a déjà été soldée. «Au cours de cette assemblée nous avons décidé d’entreprendre un certain nombre de démarches pour avoir plus de précisions sur cette question. A l’issue de ces démarches nous allons tirer les conséquences, notamment l’entrée en grève», a prévenu Pierre Migolet.
Cette rencontre a également été l’occasion pour les leaders syndicaux de décliner les doléances consignées dans le cahier de revendications, qui devrait incessamment être transmis à qui de droit. «Le présent cahier vise à déterminer les différentes revendications du Synagren. Pour y parvenir, les syndiqués, à l’aide de leurs expériences et compétences, ont relevé des constats ou problèmes attestant l’inapplication des textes législatifs et réglementaires au ministère et dans les organismes sous tutelle», a expliqué Pierre Migolet. Le Synagren brandit ainsi pas mois de 25 revendications concentrées en cinq points, notamment l’amélioration de la rémunération des personnels et l’amélioration de la gestion des ressources humaines pour une transformation des conditions sociales et de travail. A cela s’ajoutent l’amélioration des conditions de mise en œuvre des missions professionnelles assignées au ministère et aux organismes sous-tutelle ; l’amélioration de la gestion des équipements et des locaux administratifs ; l’arrêt de l’entrave régulière à la liberté syndicale par les autorités du ministère et des organismes sous-tutelle.
Le Synagren a, par ailleurs, eu droit à un cours de syndicalisme dispensé par le secrétaire général de la Confédération gabonaise du travail (CGT), invité pour la circonstance. Etienne Moussavou a notamment rappelé à ses pairs que le syndicalisme est une idéologie, être syndicaliste est un métier et le syndicat est une organisation ou une association. «Lorsque vous vous réclamez comme un syndicaliste, membre d’un syndicat, il faut se battre et aller jusqu’au bout de son idéologie», a-t-il conseillé, prônant une cohésion à toute épreuve pour la satisfaction des différentes doléances.