Libreville – Le président de la coalition des organisations patronales, Francis Jean Jacques Evouna a urgé mercredi l’Etat gabonais à solder sa dette de 37 milliards de FCFA due aux 300 PME membres de son regroupement syndical.
« Il faut que l’Etat nous paie pour que la sérénité revienne dans nos entreprises », a lancé M. Evouna lors de la conférence de presse tenue à la chambre de commerce et de l’industrie de Libreville en présence de plusieurs dizaines des chefs d’entreprises.
M. Evouna a menacé de désencadre dans la rue avec ses membres pour se faire entendre si rien n’est fait dans les brefs délais pour soulager leur « douleur ».
Certaines PME réclament des créances datant de 5 ans ou 10 ans voire au-delà.
Ces PME avaient été soumissionnaires des appels d’offres pour exécuter un certain nombre des projets pour le compte de l’Etat. Une fois retenues, elles avaient pré-financé les travaux conforment aux exigences des pouvoirs publics. Les paiements n’ont cependant pas suivis.
Lourdement endettées, certaines PME ont procédé à des licenciements économiques en masse alors que d’autres mettent la clé sous le paillasson.
« Je suis fatiguée de cette situation qui n’a que trop durée », a déclaré avec lassitude le Président directeur général (PDG) de l’hôtel « Les Neuf Provinces », Juliette Medza Kamambou. La chef d’entreprise compte 40 employés dans sa structure. Elle avoue vouloir se séparer de certains d’eux au cas sa dette estimée à plusieurs millions de FCFA n’est pas soldée.
Le ministre du budget, Christian Magnagna a annoncé au mois de juin dernier que l’Etat vise « l’instance zéro » en 2015 pour ce qui concerne sa dette intérieure. Il avait promis apuré toute sa dette envers les PME d’ici la fin du mois de juillet.
M. Magnagna a mis en place il y a deux mois une commission chargée du règlement de la dette intérieure. La commission est constituée des fonctionnaires y compris des représentants des PME et des grandes entreprises.
Francis Jean jacques Evouna a durant la conférence de presse demandé à « chaque entreprise de se faire enregistrer » auprès de cette commission pour espérer être payée.