A la faveur d’un dîner offert en sa résidence, à l’occasion de la célébration de la fête de nationale de française, l’ambassadeur de France au Gabon est revenu sur la préparation de la Cop 21, la question sécuritaire et l’éducation.
Si la cérémonie est apparue comme la simple satisfaction d’une tradition datant de plusieurs dizaines d’années, la célébration de la fête du 14 juillet à Libreville a permis à l’ambassadeur de France au Gabon de revenir sur diverses questions aussi variées que l’éducation, la sécurité, le climat et la coopération économique. En présence de nombreux invités, notamment les membres du gouvernement, les responsables d’institutions constitutionnelles et autres diplomates accrédités au Gabon, Dominique Renaux s’est dit satisfait des relations entre la France et le Gabon. Pour cet ambassadeur nommé en septembre 2014, il s’agit de poursuivre tout en faisant mieux, notamment dans le domaine de la sécurité où, conscient de l’enjeu, le Gabon a montré cette année d’importants signes d’implication, en condamnant fermement les attentats, aussi bien ceux perpétrés sur le continent que ceux ayant touché la France.
«A titre national, comme au titre d’abord de la présidence de la Cemac puis de la CEEAC, le Gabon est conscient des menaces et assume ses responsabilités dans la sécurité régionale. Votre pays s’est ainsi impliqué aux côtés de la France et d’autres dans le règlement de la crise centrafricaine par un appui politique, matériel et un engagement, d’abord dans les forces africaines puis dans la Minusca, qui compte 500 casques bleus gabonais», a affirmé le diplomate français, non sans rappeler : «Pour faire face aux crises actuelles et futures, le Gabon et la France travaillent ensemble à développer les capacités de défense régionales et africaines».
Sur la question environnementale, Dominique Renaux a rappelé l’importance de la participation de l’Afrique à la conférence sur les changements climatiques prévue pour décembre prochain à Paris. «Là aussi, nos deux pays partagent la même conscience des enjeux. Le Gabon mène depuis de nombreuses années une politique volontariste de préservation et de gestion responsable de ses ressources naturelles.
Avec la station de réception d’images satellitaires Ageos, entrée en service, il dispose d’un outil unique pour l’observation des forêts tropicales et de son domaine maritime et, plus largement, pour la conception de politiques publiques centrées sur le développement durable et une économie sobre en carbone», a-t-il dit, ajoutant : «Ce projet, imputé sur l’accord bilatéral de conversion de dette géré par l’Agence française de développement (AFD), tout comme des projets d’appui à la filière bois et à la lutte contre la criminalité faunique, constitue un bel exemple de coopération novatrice et de transfert de technologie». Sur sa lancée, l’ambassadeur de France a assuré de la préoccupation des entreprises de son pays implantées au Gabon pour le respect de l’environnement.
«Au Gabon, les entreprises françaises, je crois pouvoir le dire, intègrent déjà la dimension environnementale et respectent leurs engagements : dans la filière bois par une exploitation responsable ; dans l’industrie pétrolière par une réduction du torchage et dans l’ensemble des secteurs par la priorité donnée au recyclage et à la gestion des rejets et déchets», a-t-il soutenu.
Au-delà de la question environnementale, Dominique Renaux a assuré que les entreprises françaises adhèrent à la nécessité de diversifier l’économie, surtout au regard de la conjoncture pétrolière. Pour lui, «la diplomatie économique menée avec détermination par le gouvernement français vise à réduire (leur) déficit commercial, à attirer des investissements en France, à y créer des emplois, à aider les PME à s’internationaliser».
C’est pourquoi, il a assuré qu’«en dépit d’une conjoncture aujourd’hui moins favorable, les entreprises françaises, dans leur grande majorité, restent fidèles au Gabon, (et) plusieurs envisagent des investissements importants et s’inscrivent dans le temps long du partenariat et de la fidélité». Ce faisant, il a illustré son propos par le complexe métallurgique de Mouanda, inauguré le 12 juin dernier, qui «offre à la fois un bel exemple d’investissement majeur d’une entreprise comme Eramet, de diversification, de transformation du minerai produit localement, d’industrialisation et de création d’emplois».
Pour Dominique Renaux, qui s’est satisfait du renouvellement de l’accord de coopération en faveur des écoles publiques conventionnées et des résultats satisfaisants dans les écoles françaises du Gabon, alors que 4 000 étudiants Gabonais fréquentent les universités françaises, grâce au programme de bourses Concorde auquel les pouvoirs publics consacrent des ressources importantes, la coopération entre le Gabon et la France se porte bien. Et , durant l’année 2014, au consulat général français, 15 500 visas ont été délivrés, soit 45% de plus qu’en 2011, de même que 94% des demandes ont été satisfaites. 2 700 visas de circulation valables plusieurs années pour les entrepreneurs, cadres, fonctionnaires, universitaires, sportifs, qui se rendent fréquemment en France ont également été délivrés.