Libreville, Gabon – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba réuni son gouvernement ce jeudi en conseil des ministres, le tout 1er depuis le déclenchement de la crise au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir.
Latente depuis plusieurs années, la crise a éclatée au sein de l’ancien parti unique lorsque le 27 juin dernier plusieurs députés et anciens ministres ont organisé une conférence de presse sous forme de meeting pour insulter copieusement les membres de l’entourage présidentiel et déclaré tout haut que le pays est très mal géré.
Dans la foulée, ces frondeurs ont annoncé la création d’un courant politique dénommé « Héritage et modernité », presque une réplique du Mouvement gabonais pour Ali Bongo Ondimba (MOGABO), un mouvement politique animé par les proches du président de la République.
La solution, pour les députés frondeurs menés par Alexandre Barro Chambrier, député du 4ème arrondissement de Libreville, est la convocation urgente d’un congrès du parti pour laver le linge sale en famille.
Juste après cette sortie tonitruante le président du PDG, Ali Bongo Ondimba a tout de suite convoqué tous ses élus au palais présidentiel. Dans sa riposte, le numéro un gabonais a rappelé qu’on ne donne pas des injonctions à un chef d’Etat.
Ali Bongo a ensuite rectifié le tir en convoquant une réunion du directoire du parti. « Contrairement à la rencontre du palais présidentiel, il a prit le temps d’écouter tout le monde. On s’est expliqué et l’ordre est revenu dans la maison », a confié à Gabonactu.com un haut cadre du parti qui a participé à la réunion.
Depuis cette rencontre, Ali Bongo a décidé de ne plus entendre parler du MOGABO ni d’Héritage et modernité. Les contradictions sont officiellement entrées en sourdine mais le conflit semble coexiste entre les membres du parti créé par Omar Bongo Ondimba le 12 mars 1968.