C’est le défi que vient de fixer le Programme commun des Nations-unies sur le VIH/Sida eu égard au succès réalisé face aux attentes liées au sixième objectif du milliaire pour le développement à savoir «enrayer et inverser la propagation du VIH».
L’Onusida annonce que l’objectif de 15 millions de personnes sous traitement contre le VIH d’ici 2015 a été atteint neuf mois avant la date prévue. Les nouvelles infections au VIH ont baissé de 35% et les décès liés au Sida de 41%. La riposte mondiale au VIH a permis d’éviter 30 millions de nouvelles infections et près de 8 millions de décès depuis 2000. «Le monde a réussi son pari d’enrayer et d’inverser la propagation du VIH », a déclaré le secrétaire général de l’Organisation des Nations-unies, invitant le monde entier à s’engager à mettre fin à l’épidémie dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), d’ici à 2030.
Le dernier rapport de l’Onusida, intitulé, «Comment le Sida a tout changé sixième OMD : 15 ans, 15 leçons d’espoir de la riposte au Sida», rendu public le 14 juillet dernier lors d’un événement communautaire à l’Hôpital Zewditu à Addis-Abeba, en Éthiopie, livre une description vivante et perspicace de l’impact que la riposte au Sida a eu sur la santé et le développement à l’échelle mondiale au cours des 15 dernières années. Il propose des conseils pour parvenir à éradiquer l’épidémie d’ici les 15 prochaines années.
32 milliards de dollars par an pour éradiquer le virus
Pour poursuivre dans cet élan de réussite et de satisfaction, les Nations-unies demandent que près de 32 milliards de dollars soient investis chaque année d’ici à 2020 dans la lutte contre le Sida, contre 21,7 milliards cette année. Pour parvenir à éliminer l’épidémie à l’horizon 2030, ils se sont fixés des objectifs intermédiaires sur cinq ans, en utilisant une formule «90-90-90»: 90% des personnes infectées avec le VIH doivent le savoir (contre environ la moitié actuellement); 90% des personnes connaissant leur statut doivent suivre un traitement; 90% de celles qui sont traitées doivent voir leur charge virale supprimée (devenue indétectable).
