Décidée au lendemain de l’attentat ayant visé le Tchad, une opération d’identification des personnes portant le niqab a été lancée par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation.
A quelques jours de la fin du jeûne du Ramadan, l’annonce est loin d’être appréciée par la communauté musulmane au sein de laquelle on compte un nombre plus ou moins conséquent de traditionnalistes, fidèles aux préceptes de l’Islam. Pourtant, le gouvernement, par l’entremise du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation l’assure : «pour des raisons de sécurité», les Forces de polices nationales (FPN) devront mettre en branle une opération de contrôle et d’identification des personnes portant un voile intégral. Cette opération, qui sera initiée sur l’ensemble du territoire national, concernera des espaces et lieux aussi variés que la voie et les services publics ainsi que les transports en commun.
Si Guy-Bertrand Mapangou a tenu à rappeler que cette décision ne constitue, en aucune façon, une entrave aux libertés fondamentales, de nombreuses personnes pensent qu’elle a été inspirée par l’attentat perpétré au Tchad. Après la double explosion du 15 juin dernier et le suicide collectif de terroristes lors de leur interpellation le 29 juin courant, le 11 juillet 2015, dans la capitale tchadienne, un kamikaze habillé en niqab (voile intégral) a fait exploser son dispositif près du contrôle des services de sécurité à l’entrée du grand marché de N’djamena. Bilan : 15 morts. C’est donc pour se prémunir de telles attaques que notre pays entreprend lancer, dans les jours qui viennent, une vaste opération de contrôle, et d’identification des personnes intégralement voilées.