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UPG/ 26ème anniversaire : Ben Moubamba et la loi : A quand l’intervention de l’Etat de droit?
Publié le mercredi 15 juillet 2015   |  Gaboneco


Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Ben Moubamba, secrétaire national en charge de la communication de l’UPG


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Que se passe-t-il au sein l’Union du Peuple Gabonais, (UPG) ? Car de nombreux gabonais qui ont regardé la chaîne Gabon Télévision lundi 13 juillet 2015, juste après le journal de 20 heures, ont suivi l’invitation lancée par le Secrétaire général par intérim de la formation politique, Koumba Nziengui, à observer le lendemain mardi 14 juillet, une minute de silence à la mémoire de feu Pierre Mamboundou qui, à cette date, organisait une cérémonie-anniversaire de sa formation politique. Cependant, le même jour dans l’après- midi, un émissaire du Secrétaire général du parti frappé de suspension, Bruno Ben Moubamba, était commis à la distribution à travers les organes de presse notamment d’invitations les conviant à la couverture le 14 juillet du 26ème anniversaire de l’UPG au siège même du parti sis au quartier « Awendjé ». Imbroglio !

Bruno Ben Moubamba, encore lui, a créé l’évènement en cette journée de mardi 14 juillet 2015 en convoquant la presse nationale et internationale au siège de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) où ses activités sont pourtant prohibées depuis qu’il a été suspendu de son poste de Secrétaire général et qu’une ordonnance du juge de référé datant du 10 avril 2015 avait constaté que sa présence dans les locaux de la formation politique malgré sa suspension constituait un trouble manifestement illicite. Par conséquent ses proches et lui étaient interdits de mener une quelconque activité au nom du parti et au sein de son siège.

Et nous de nous demander alors de quel droit ces derniers ont- ils bien pu défier la justice en organisant en ces lieux l’anniversaire de l’UPG ? Pourquoi, Madame le Procureur de la République Sidonie Flore Ouwé, très au fait de l’actualité, s’est- elle empêchée, comme elle en a l’habitude, de taper du poing sur la table non seulement en tant que magistrate, mais aussi parce que ses liens de famille avec Pierre Mamboundou dont elle était la tante peuvent influencer tout comportement tendant à fragiliser la « citadelle » familiale que même la veuve du défunt dont l’arrivée au Gabon avait suscité des espoirs quoique minces, éprouve un mal fou à remettre au pas de l’unité.

Peut- être parce que cette dernière est depuis devenue partisane, on l’a vu dans un passé récent à Port-Gentil en compagnie de Ben Moubamba et consorts, ou peut- être encore parce qu’elle est aujourd’hui animée par l’idée de faire éclater le parti afin de prendre avec tous ceux qui partagent cet avis, sa portion du pagne rouge et donner à son aile son envol, sous le couvert de qui ? Il se dit sur ce sujet que certains membres du PDG seraient tentés par une cohabitation avec une certaine opposition au moment où le parti au pouvoir est confronté à des scissions internes et où ceux qui ont choisi, disent- ils, de défendre le président de la République jusqu’à la dernière goutte de sueur, rêvent de prendre sur la main héritée d’Omar Bongo Ondimba le plus de doigts possible sur les cinq qu’elle compte pour aller avec d’autres compatriotes de quelque bord que ce soit et partageant les mêmes idéaux, faire rêver les Gabonais d’un nouveau projet de société en fusionnant pour, par exemple, créer leur formation politique, celle au sein de laquelle la marche vers l’Emergence serait plus qu’un credo, le leitmotiv.

Et l’UPG dans tout cela ? L’Union du Peuple Gabonais continuerait à être l’objet de convoitises entre le clan de Mathieu Mboumba Nziengui, son Secrétaire exécutif, et Bruno Ben Moubamba, l’un des présidents autoproclamés de l’UPG avec Jean- de- Dieu Moukagni Iwangou. Ceci expliquant cela, des actions en justice ont été depuis intentées contre par ceux qui se considèrent dans cette affaire comme les héritiers traditionnels de feu « Pierrot » qui, lui-même, n’avait pas réussi à organiser un Congrès malgré les assurances qu’il avait d’être suivi par une bonne frange de la population gabonaise.

Les Bûcherons avant l’UPG avaient mobilisé grand monde du fait de la volonté affichée par plus d’un de sortir de la précarité à vie qui touchait plus de 80% de la population. Les raisons objectives, Pierre Mamboundou n’en manquait pas, pas moins que Mathieu Mboumba Nziengui qui dit ne pas vouloir céder au populisme ambiant qui s’empare d’autres leaders au point de leur faire oublier l’essentiel de la psycho- sociologie gabonaise constituée de variables qui, si elles ne sont pas suffisamment maîtrisées, vous conduisent droit dans le mur et confèrent à votre action l’effet d’un coup d’épée dans l’eau.

Ben Moubamba est- il prêt à partager une telle préoccupation ? Mais puisque Descartes a dit que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, osons croire que lui et les commanditaires, si commanditaires il y a, se ressaisiront pour continuer à valoriser la « philosophie » de feu Pierre Mamboundou, non pas seulement en arborant le rouge symbolique, mais aussi et surtout en intégrant pour les appliquer les axes forts de sa pensée politique.

Y a qu’à songer à la biométrie à laquelle il a consacré l’essentiel de son combat politique au soir de son existence. Elles seraient patriotes, les autorités, si elles contribuaient, parce qu’elles sont investies du devoir et du pouvoir de le faire, à presser l’application des décisions de justice en faveur de ceux qui font aujourd’hui les frais des comportements déviants au sein de l’UPG, victimes qu’ils sont visiblement des manœuvres machiavéliques de leurs adversaires de frères.

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