Chaque jour, les vieux démons de l’opposition resurgissent. Dans une précédente analyse « Opposition gabonaise : la guerre des ego ! », nous évoquions déjà cette incapacité des acteurs de ce bord politique à accorder leurs violons. Les faits confortent ce pressentiment.
Le coup de gueule du sénateur du deuxième arrondissement de Libreville, Jean Eyeghe Ndong, le week-end dernier est un signal fort du malaise qui gangrène l’opposition. Ce dernier a tapé du poing sur la table et fustigé la lenteur de l’opposition à désigner un candidat unique. Lequel candidat doit ferrailler contre « le candidat naturel » du Parti Démocratique Gabonais, le PDG. D’où ses propos : «Il est souhaitable de désigner un candidat maintenant, pour que ce dernier ait le temps de faire le tour du Gabon, afin (qu’il) soit connu de tous les Gabonais», dixit Jean Eyeghe Ndong. Une lapalissade !
Jean Eyeghe Ndong et son compère Pierre Amoughé Mba, l’ex-pensionnaire du RPG, font dans la diversion en évoquant la désignation du candidat unique de l’opposition. Le sénateur du deuxième arrondissement de la capitale gabonaise et par ailleurs, Président du Groupe parlementaire Union Nationale au Sénat et Pierre Amoughe Mba n’ont-ils pas accordé leur blanc-seing à Jean Ping ?
Oui, mais !
Jean Ping peut déchanter ! Il est peu probable que ses pairs lui accordent une confiance aveugle. En tout cas, pas Pierre-Claver Maganga Moussavou ! L’édile de Mouila, soutient mordicus que les primaires doivent demeurer le seul mode de désignation du candidat de ce bord politique. Prêchant pour sa propre chapelle, ce dernier n’a jamais caché son intention de briguer la magistrature suprême. Le président du PSD a par le passé, toujours essuyé des cuisants revers à la présidentielle.
Loin d’être innocente, la position du maire de Mouila n’est que l’arbre qui cache la forêt. Jean Ping n’est pas forcément ce messie de l’opposition qui viendra bousculer le système PDG, comme le laisse croire une frange de l’opinion publique. Sinon comment comprendre ce mutisme des autres leaders, notamment ceux de l’Union Nationale.
Dans certains milieux huppés, il se susurre que certaines pontes reprochent au natif d’Omboué, d’avoir profité sans aucun effort de la vacance au sein de l’opposition, résultant de la maladie et du décès d’André Mba Obame. A cela, s’ajoutent les ambitions monarchiques de la bande à Zacharie Myboto. Certains observateurs sont d’avis que l’enfant « terrible de Mounana » veut positionner un de ses proches à cette échéance électorale.
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