Depuis six mois environ, la nouvelle société de collecte des ordures Averda s’est lancée dans le nettoyage des caniveaux des rues de Libreville. Malgré les améliorations qu’on peut observer dans certains espaces, la formation d’ordures dans les caniveaux perdure et pose le problème d’incivisme d’une part et de l’efficacité de l’opération de curage d’autre part.
Le problème d’insalubrité dans la capitale gabonaise n’est pas un fait surprenant pour ses habitants. Néanmoins, depuis que la société Averda Environnemental Services Gabon S.A, en concurrence avec Clean Africa (ancienne SOVOG), est sur le terrain pour lutter contre cette insalubrité, on observe un certain progrès. Ne se contentant pas simplement de ramasser les immondices contenues dans les bacs à ordure et balayer les rues, Averda s’emploie en outre à curer les caniveaux afin de les déboucher et permettre une meilleure circulation des eaux usées.
Cependant, les agents de terrain de ladite société et certains riverains ont le regret de constater qu’à peine nettoyés, les déchets réapparaissent dans les caniveaux le lendemain. « Et tous les jours, c’est la routine. On nettoie et quand on revient deux à trois jours plus tard, la saleté remonte à la surface… », fustige un employé d’Averda en plein exercice de sa fonction. A croire que cela ne vaut la peine de se donner autant de peine à assainir les caniveaux de Libreville.
Bien entendu, les populations sont montrées du doigt. Comment comprendre cette légèreté des citadins à jeter des déchets dans un caniveau qui vient d’être nettoyé ? Cela se traduit certainement par ces comportements inciviques et antipatriotiques, longtemps reprochés aux librevilois. Mais aussi, il faudrait que dans les endroits de dépôts des poubelles, Averda installe un peu plus de bacs à ordures car, l’on a remarqué que c’est surtout à ces emplacements que les ordures se déversent davantage dans les caniveaux. Ce qui s’expliquerait par l’insuffisance de ces bacs à ordures à contenir la quantité de poubelles déversée chaque jour.