Pour contraindre les pouvoirs publics à leur verser la prime de rendement budgétaire (PRB), les agents de la Direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP) entendent initier un mouvement d’humeur le 18 juillet prochain.
L’avenir s’annonce incertain pour le gouvernement de Daniel Ona Ondo, qui en plus d’arriver à tenir le pari de la mise en vigueur, dès le 25 juillet prochain, du nouveau régime de rémunération des fonctionnaires, devra réussir à satisfaire les agents de la Direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), notamment ceux relevant du service informatique, chargé de mettre à disposition les fiches de payement pour les fonctionnaires. Une équation que doit tenter de résoudre le gouvernement s’il ne veut pas voir ses efforts voler en éclats.
Pendant que les «experts» des ministères de la Fonction Publique ainsi que ceux du Budget et des Comptes publics s’activent pour que soient lancées les opérations liées aux salaires le 25 juillet prochain, les techniciens de la DGBFIP annoncent un débrayage, susceptible de faire échouer toute la stratégie mise en œuvre, depuis plusieurs mois déjà, pour rendre effectif le nouveau régime de rémunération des fonctionnaires. Selon une source proche du dossier, le problème ne serait plus au niveau des politiques, car tout est fin prêt pour que les 82.000 agents de l’Etat soient payés sur la base du nouveau système de rémunération. N’empêche, du fait du rôle qu’ils devront jouer dans la réussite de cette opération, des agents de la DGFIP entendent paralyser tout le mécanisme si leurs gratifications internes ne sont pas versées.
Outre le non payement de la prime de rendement budgétaire, les agents de la DGBFIP évoquent également une prétendue gestion solitaire de cette administration qui englobe dorénavant l’ancienne Direction générale du Contrôle des ressources et Charges publiques, l’ancienne Direction générale des Marchés publics et l’ancienne Direction générale du Budget, par Jean-Fidèle Adjahou Otandault. «Le DG actuel est le seul employé. Il règne seul en maître. Les autres directeurs, mis en place par son prédécesseur, ne sont plus que des monuments dans les bureaux, qui ne servent à rien», souligne une source.