Le secteur informel participe pour peu ou quasiment pas dans l’économie gabonaise. Des milliers d’activités y existent pourtant, mais elles ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB national. Une source de financement que pourrait bien exploiter le fisc gabonais.
Malgré l’absence de données statistiques pour mesurer le poids du phénomène et les milliards de francs CFA volatilisés à travers le secteur informel au Gabon, le constat du terrain montre à quel point l’Etat, du fait de l’absence de régulation de ce secteur, perd chaque année, des centaines de milliards de francs CFA. Un manque à gagner qui réduit les entrées fiscales du pays.
Le recensement récemment organisé par la direction général des impôts montre dans une moindre mesure, les enjeux financiers dont regorge ce secteur. Le seul marché de Mont-Bouët à Libreville, regroupe à lui seul de plus de 487 entreprises classées comme informelles. A combien pourrait être arrêté ce chiffre si l’on prenait en compte les autres pôles économiques que compte la capitale gabonaise Libreville et l’intérieur du pays ? Quel pourrait être leur poids dans la consolidation du PIB national ?
Avec une prospection globale des entités économiques en activité sur le marché local, ce chiffre pourrait être revu à la hausse et permettre ainsi à l’Etat de tirer profit de cette niche financière encore inexploitée.
Pour y aboutir, l’Etat doit avant tout songer à la réglementation des activités de ce secteur, asseoir un suivi minutieux du fisc gabonais afin d’empocher, en plus des entrées fiscales connues, les milliards dont regorge le secteur informel.