Bien qu’il ne soit encore qu’en gestation, l’activité dans un futur très proche du Conseil gabonais de la Liberté de la Communication, CGLC, mérite d’être déjà soulignée avec force, tant ses initiateurs et membres nous donnent l’impression qu’ils s’engagent corps et âme à tordre le coup aux mauvaises habitudes devenues légion dans l’exercice de la profession de journaliste pour tenter avec beaucoup de conviction et de manière désintéressée de lui redonner ses lettres de noblesse, son lustre d’antan, la réhabilitant au moment où un grand discrédit est jeté sur elle. Pour qu’à nouveau, les femmes et hommes de la corporation cessent d’être traités comme des vassaux, mais méritent bien la place qui est la leur dans une société démocratique, tout en sachant qu’il n’est pas de liberté qui s’acquiert sans peine.
Depuis le samedi 4 juillet dernier, se tiennent à la fréquence d’une semaine d’intervalle, des réunions convoquées par Docteur Anaclet Ndong Ngoua, chargé de recherche au Conseil africain et malgache de l’Enseignement supérieur, CAMES, en vue de la création samedi 18 juillet d’une ONG de défense des intérêts des journalistes dénommée « Conseil gabonais de la Liberté de la Communication » CGLC.
Selon l’initiateur de cette idée qui vient de participer à un séminaire-atelier à Niamey au Niger pendant lequel les participants surtout camerounais et ivoiriens, beaucoup plus au fait, semble-t-il, de l’actualité gabonaise, se sont demandés pourquoi la presse gabonaise a du mal à s’organiser en vue de constituer le quatrième pouvoir, surnom dont elle est affublée depuis le scandale du Watergate aux Etats-Unis qui poussa le président Richard Nixon à la démission. La naissance de cette ONG qu’est prêt à saluer le président du Conseil national de la communication, CNC, Jean- François Ndongou, est commandée par le désordre qui entoure l’exercice de la profession de journaliste qu’embrasse, peut- être parce que la loi n’est pas exigeante sur la question, n’importe quel quidam.
Partant d’un constat simple et pratique : le Conseil national de la communication, CNC, ne pouvant et ne devant pas tout faire et les organes de régulation des pairs que devraient être l’Observatoire gabonais des Médias, OGAM, et l’Association des Journalistes de la Presse de langue française, AJPLF, étant aphones, l’ONG se donne pour mission de regrouper en son sein tous les professionnels et entités susceptibles par leurs idées et leur action de venir fédérer autour d’elle, afin de non seulement faire entendre la voix de la profession, mais aussi la défendre du mieux qu’ils peuvent en procédant en permanence au nivellement de la qualité journalistique des confrères pour les rendre de plus en plus crédibles et respectés.
Docteur Anaclet Ndong Ngoua est en tout cas convaincu que l’ONG contribuera efficacement à redonner ses lettres de noblesse aux principes fondamentaux de l’exercice du métier que sont l’Ethique et la Déontologie dont elle contribuera à la réappropriation par les hommes et femmes de médias qui doivent travailler en sachant que l’environnement d’aujourd’hui étant des plus concurrentiels, ceux qui ne font pas l’affaire devraient naturellement disparaître, en fait mourir de leur belle mort. C’est aussi à ce prix que la régulation pourrait s’effectuer normalement, car exigeant moins d’effort. La floraison des médias depuis les années 90, n’épargne pas le secteur des avatars du dérapage, surtout lorsqu’ils sont utilisés dans le cas des médias publics comme caisse de résonnance du pouvoir ou pour la presse privée comme instrument idéologique, chargés de la propagande de l’opposition et dans ces deux postures, la désinformation devient la règle établie. C’est de bonne guerre direz- vous dans un contexte où les règles, même les plus élémentaires, sont bafouées, y compris par la presse dite publique.
La mise sur les fonds baptismaux de l’ONG pourrait également constituer un alibi de taille pour revisiter le droit ou code de la presse en République gabonaise, le dépoussiérer et le remettre au go