Le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) menace de boycotter le déroulement du l’examen de fin du second degré s’il n’entre pas incessamment en possession des bons de caisse de certains de ses membres, comptant pour le mois de mai.
Invoquant l’inaction du gouvernement face à ses doléances, le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) a menacé, le 11 juillet dernier à Libreville, de boycotter les épreuves à venir du Baccalauréat. Une décision motivée par la rétention des bons de caisse du mois de mai de certains enseignants du supérieur, mais aussi la suppression des salaires des membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed). «Si nos collègues ne sont pas rétablis dans leurs droits, nous allons boycotter le Baccalauréat. Ce n’est pas nous qui le boycotteront, ce sera les membres du gouvernement concernés par la rétention des bons de caisse. S’ils veulent que les examens se déroulent normalement, il faut qu’ils respectent la loi», a lancé le secrétaire général du Snec, soulignant qu’aucune loi n’autorise un membre du gouvernement à détenir le salaire d’un fonctionnaire.
Qualifiant cette façon de faire d’«arbitraire», Jean Remy Yama a estimé que cette posture des ministres de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale relève du règlement de comptes doublé d’un excès de zèle. La menace du syndicat est d’autant sérieuse que tous les présidents de jurys du Baccalauréat sont issus de l’Enseignement supérieur. «Je tiens à préciser que nous sommes disposés à terminer l’année, à faire les examens et concours. Mais ce qui pose problème, c’est nous avons des représentants du gouvernement, contrairement à la loi, qui font de la rétention des bons de caisse d’un certain nombre de personnes ciblées sur des critères qu’eux-mêmes connaissent», a-t-il lancé. «Si nous n’avons pas ces bons de caisse, si nous n’avons pas le rétablissement des salaires, nous n’aurons pas d’autres choix que de boycotter», a-t-il averti L’ultimatum est donc lancé. Le gouvernement n’a plus que quelques jours pour «sauver» le Baccalauréat, dont les épreuves écrites démarrent le 28 juillet prochain.