Dénonçant un système consistant à faire couler le sang pour se maintenir au pouvoir, l’Union du peuple gabonais (UPG) a promis y mettre un terme. C’était le 11 juillet dernier à Libreville.
Dans le cadre de ses opérations de mobilisation, l’Union du peuple gabonais (UPG) a organisé une causerie, le 11 juillet dernier, à Plein-Ciel Bissegué. Une rencontre au cours de laquelle son président «élu» a sonné la charge contre la «démon-cratie», c’est-à-dire une démocratie qui consiste à «faire couler le sang pour se maintenir au pouvoir, sournoisement entretenue par le Parti démocratique gabonais (PDG), pour ne pas dire Pouvoir diabolique gabonais». Bruno Ben Moubamba a notamment dénoncé l’arrestation, ordonnée par le procureur de la République, pour des «motifs fallacieux», de Brant Kombila, secrétaire général de l’UPG, par ailleurs directeur général adjoint de l’Urbanisme. «Ne pouvant m’arrêter, ils s’en sont pris à un cadre du parti, un militant de la première heure», a-t-il prétendu, assurant œuvrer pour une rupture avec le système incarné par le pouvoir en place.
Pour le président de l’UPG, cet horizon est à portée de main. «Le PDG n’a déjà plus aucun pouvoir», a-t-il avancé, faisant allusion aux dernières tensions au sein de ce parti, matérialisées par le conflit entre animateurs de l’ancien Mouvement pour Ali Bongo Ondimba (Mogabo) et ceux d’Héritage et Modernité. «Le Gabon va changer avec l’UPG à sa tête», a-t-il pronostiqué. «Si vous me faites confiance, je fais le serment de vous conduire à la victoire», a-t-il lancé.
Cette causerie a, par ailleurs, été l’occasion d’édifier les populations sur la récente crise au sein de l’UPG où Mathieu Mboumba Nziengui entendait se maintenir comme président. «Il devait organiser un congrès trois mois après la disparition du président-fondateur. Or il aura fallu attendre quatre ans que cette rencontre se tienne, à l’initiative des neuf fédérations du parti», a expliqué le commissaire à l’éthique de l’UPG. Selon Dorel Toumba, Mathieu Mboumba Nziengui était clairement manipulé par Yves Fernand Manfoumbi, qui souhaitait «diaboliser» l’UPG. Heureusement, a-t-il poursuivi, «le congrès s’est tenu les 9, 10 et 11 avril dernier de la manière la plus raisonnable et devant un huissier de justice. Et il y a eu un élu qui n’est autre que Bruno Ben Moubamba !».
Dans le même sens, le secrétaire exécutif de l’UPG a insisté sur la nécessité de ce congrès, dont les enjeux étaient le renouveau de l’UPG et son retour sur le terrain. «L’UPG n’est pas la propriété d’untel ou untel mais celle du peuple», a déclaré Roger Mouloungui, se disant déterminé à «ramener le parti à sa place d’antan». Il a terminé son propos en évoquant le débat autour d’une candidature unique de l’opposition. «Le débat ne devrait pas se situer autour de la multitude ou non des candidats de l’opposition, mais des conditions de transparence électorale», a-t-il conclu. Un débat dans lequel l’UPG a réaffirmé sa détermination à aller jusqu’au bout.