Les agents de Radio Gabon (service public), poursuivent leur grève générale illimitée qui rentre ce lundi dans sa 3ème semaine sans un petit espoir de sortie de crise, affirme Aminata Brigitte Ondo, présidente du Syndicat national des agents de l’audiovisuel public (SYNAPAP).
« On ne comprend plus rien. C’est le flou total », a déploré la syndicaliste qui accuse toujours d’administration des médias publics d’être à l’origine de cette situation chaotique.
« Ils ont initié des reformes qui n’aboutissent pas. Le ministère de tutelle a un peu perdu le contrôle de la machine. La fonction publique ne nous reconnait plus un statut clair. On ne comprend plus rien », se désole Mme Ondo dans un entretien à Gabonactu.com.
Résultat des courses, la grève d’avertissement de trois jours, entamée le 29 juin dernier, s’est muée en grève générale et illimitée.
Depuis cette date, il y a plus de journaux parlés sur Radio Gabon, la chaîne mère des radios au Gabon. Le personnel croise les bras et se tourne les pouces. L’antenne est saturée de musique traditionnelle et religieuse.
Le SYNAPAP revendique l’application de la nouvelle grille des salaires mise au point suite aux reformes de l’audiovisuel public. La grille proposerait des meilleures rémunérations aux employés.
« Les dirigeants des médias publics perçoivent leurs salaires sur la base de cette grille alors que le personnel continue de vivoter avec des rémunérations de misère », a affirmé un journaliste qui a participé le 29 juin dernier à l’Assemblé générale du SYNAPAP.
« Nous réclamons aussi les primes de rendement de 2014 », a pour sa part déclaré Aminata Brigitte Ondo, présidente du SYNAPAP qui a aussi déploré les mauvaises conditions de travail dans les médias publics.
La grève intervient quelques jours après le lancement des nouvelles grilles des programmes dans ces médias. « Impossible de mettre efficacement en œuvre ces programmes tant que les personnes chargées de les animer sont mal payées », a ajouté Mme Ondo.
La syndicaliste a soutenu que le personnel des médias publics n’a pas été pris en compte par le nouveau système de rémunération récemment élaboré par le ministère de la Fonction publique pour améliorer les revenus des agents de l’Etat.
« Ils n’ont pas reconnu notre statut particulier alors que nous travaillons au delà des heures normales, nous travaillons le week-end et les jours fériés », a-t- ajouté.
La grève n’est pas cependant suivie par les agents de la télévision nationale.