Déclenchée depuis bientôt une semaine, la grève des agents de la maison Georges Rawiri, siège de Gabon Télévision et Radio Gabon, se poursuit et se durcit.
Les agents de la radio et de la télévision nationale poursuivent leur mouvement de grève entamé depuis bientôt une semaine. A l’origine de ce mouvement, de nombreuses revendications concernant la prime de rendement, la prime de spécificité ainsi que la remise en cause de la gestion de l’actuel directeur général de Gabon Télévision.
Sur le premier point, les agents de ces médias publics revendiquent la prime de rendement qui s’élevait à 100.000 FCFA. Cette prime, d’après eux, a été supprimée depuis que le gouvernement avait instauré la Prime d’Incitation à la Performance (PIP). Or cette nouvelle PIP a été très problématique compte tenu du manque d’objectivité dans l’appréciation de la performance.
A propos de la prime de spécificité, ces professionnels de la communication s’insurgent contre le fait que le nouveau système de rémunération des agents de l’Etat ne prenne pas en compte la particularité de leur profession à l’instar des fonctionnaires de l’éducation, de la défense ainsi que ceux de la santé. « Comment concevoir que nous travaillons les jours fériés, les week-end et partons parfois de chez nous à 4h du matin pour venir travailler et que nous soyons malheureusement traité au même titre que les autres fonctionnaires » S’est interrogé un cadreur. «La télé et la radio fonctionnent 24/24 parce qu’ il y’a des agents qui travaillent pour cela. Est-ce par exemple le cas à la fonction publique ou aux affaires sociales ? C’est une injustice que nous ne cautionnons pas» a déclaré un journaliste, visiblement indigné.
Concernant la gestion de l’actuel directeur de Gabon Télévision, les grévistes dénoncent une gestion opaque des recettes issues de la publicité qui, auparavant, constituaient la principale source de financement de la prime de rendement, l’absence de dialogue avec les syndicats, les méthodes d’intimidations à l’endroit des agents…
Vivement que Denise Mekam’ne, le ministre de la Communication, trouve une solution à cette grève qui prive les téléspectateurs et auditeurs des programmes de « la nationale » car c’est au pied du mur que l’on juge le maçon.