L’Institut pédagogique national (IPN) a organisé, vendredi à Libreville, dans la commune voisine d’Akanda, un atelier de validation des finalités du système éducatif gabonais pour un curriculum intégré, devant permettre de fournir aux autorités un document, qui apportera les bases d’un meilleur système éducatif.
En ouvrant les travaux de cet atelier, le ministre délégué à l’Enseignement technique et professionnel, Calixte Nsie, a relevé que l’intérêt de refonder le curriculum au Gabon est à la fois social, politique et scientifique.
Du point de vue social, selon lui, les besoins de la société gabonaise ont évolué, tant sur le plan culturel, économique, que démographique. Vu sous un angle politique, a-t-il expliqué, l’éducation à la citoyenneté est au centre des préoccupations des acteurs sociaux comme l’indique le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).
Dans le cadre scientifique, a dit le ministre, le système éducatif, centré sur les besoins de la société gabonaise, doit s’arrimer aux standards internationaux en matière d’enseignement/apprentissage et de production des savoirs savants.
‘’Mieux que par le passé, l’école gabonaise doit clairement définir quel type de citoyen souhaitons-nous former pour répondre à nos réels besoins de développement. Aussi, lors de cet atelier, un accent particulier doit-il être mis sur les sciences et techniques, l’anglais, les langues nationales et sur les technologies de l’information et de la communication (TIC)’’, a précisé Calixte Nsie.
D’après ministre Nsie, les états généraux de mai 2010, ont engendré la loi portant Orientation générale de l’éducation, de la formation et de la recherche, laquelle recommande que les curricula, les offres de formation, les infrastructures et les équipements de formation doivent permettre, selon les niveaux, l’appropriation des connaissances et des compétences dans divers domaines.
‘’Le dit projet de finalité devra définir les grandes lignes à prendre en compte dans l’écriture et la réécriture des curricula du pré-primaire, primaire, secondaire général et technique, ainsi que toutes offres de formation professionnelle en République gabonaise’’ , a-t-il ajouté.
Le directeur de l’IPN, Théophile Maganga, a, pour sa part, souligné que traiter des finalités de l’éducation dans le système éducatif, apparait comme une étape non seulement nécessaire, mais aussi prioritaire car, a-t-il justifié, il s’agit d’établir les bases sur lesquelles seront construits les curricula. D’où, a-t-il soutenu, la nécessité pour les participants d’examiner le portrait du cadrage qui, désormais, devra guider tout projet d’éducation et de formation au Gabon.
Le rapport final de ces travaux, a-t-on rassuré sur place, sera consigné dans un document, qui sera remis officiellement par le Directeur de l’IPN au ministre de tutelle qui, lui, transmettra à son tour ces résolutions au gouvernement.