Le leader du marché marocain des minoteries et du négoce de blé annonce son implantation au Gabon avec la création d’une plateforme de distribution de farines, semoules, couscous, pâtes alimentaires et riz.
Engagé dans une politique d’internationalisation, le groupe marocain Forafric a amorcé son expansion par la création de MayMouna Food-Gabon. Il s’agit d’une plateforme régionale de distribution basée à Libreville et qui desservira le Gabon et les pays limitrophes, à savoir ; la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Congo et Sao Tomé-et-Principe, soit un bassin démographique de plus de 30 millions de personnes. La plateforme régionale se chargera de la gestion de la chaîne d’approvisionnement, de l’importation à la distribution, de la communication et du brand management pour les pays de la région. La commercialisation concernera un portefeuille de produits complémentaires sous la marque MayMouna : farines, semoules, couscous, pâtes alimentaires et riz. Le groupe marocain précise que «l’implémentation d’une structure de distribution, n’est qu’une première étape dans (sa) stratégie d’expansion». A terme, d’autres unités de production, en cours d’étude, suivront au Gabon et dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
Si d’aucuns s’interrogent déjà sur le choix du Gabon, il n’est pas vain de rappeler que le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et le groupe Ycap (basé au Luxembourg) ont signé, en novembre 2014, un compromis de vente avec le groupe Benjelloun en vue d’acquérir conjointement Forafric et MayMouna.
Forafric est l’un des leaders du marché marocain des minoteries et du négoce de blé. Quant à MayMouna, il est le leader du marché des produits de grande consommation dans la farine ou la semoule. Avec un chiffre d’affaires d’environ 100 millions d’euros (plus de 655 milliards de francs), Forafric dispose de quatre outils industriels principaux, des moulins et semouleries situés à Casablanca, Safi, Essaouira et Marrakech. Le groupe est également doté d’importants silos de stockage portuaire, le Maroc, très déficitaire en blé, étant contraint d’importer une part importante de sa consommation. Le Gabon et Ycap voudraient ainsi faire de Forafric un leader du marché africain.