Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Port-Gentil : Féfé Onanga libre et de nouveau au front
Publié le vendredi 10 juillet 2015   |  Gabon Review


Féfé
© Autre presse par DR
Féfé Onanga a déclaré son soutien à la candidature de Jean Ping pour 2016


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Condamné, le 24 juin dernier, à 60 jours de prison dont 45 assortis de sursis, à l’issue du procès qui l’opposait à Séraphin Ndaot, le président du Mouvement populaire des radicaux, Féfé Onanga, a animé une causerie politique à son domicile de Port-Gentil, juste après sa sortie de prison le 9 juillet 2015.

«Je suis libre. J’ai une santé de fer. J’ai un moral de fer. J’irai jusqu’au bout de ma logique. Ma condamnation ne m’empêchera pas d’être actif. Je suis prêt à repartir en prison s’il le faut». Ce sont là les premiers mots de Féfé Onanga, président du Mouvement populaire des radicaux (MPR), quelques minutes après sa sortie de la prison du Château, le 9 juillet 2015. De la parole à l’acte il n’y a qu’un pas que l’homme, qui arbore aujourd’hui une barbe grisonnante, franchit allègrement dans la même journée lorsqu’il anime à 16 heures une causerie politique à son domicile situé au quartier Chic, dans le 2e arrondissement. Au cours de celle-ci, le président du MPR est revenu tout d’abord sur les conditions dans lesquelles il a été libéré pour relever que «la peur a véritablement changé de camp». «J’ai été réveillé à 5 heures du matin. Après toutes les formalités, c’est donc à l’aube que le véhicule officiel de la prison est venu me déposer chez moi. C’est dire que les gens ont évité de me voir sortir de manière triomphale de la prison avec des populations venues m’accueillir», a-t-il lancé sous une salve d’applaudissements.

Le séjour en prison a ajouté dans son escarcelle «un argument de plus pour combattre le pouvoir actuel». Il s’agit notamment des conditions de détention exécrables à la prison du Château. «Il est inadmissible que l’on mette des jeunes gens en prison sans penser aux mesures d’accompagnement. La réinsertion après la prison n’est pas de mise au Gabon. Les détenus dorment à même le sol, sans couverture ni drap. Si tu n’as pas de parent, tu es appelé à mourir. Ils ne mangent que du riz, préparé à l’eau avec un morceau de viande et un peu de sauce et un pain toute la journée. L’eau manque par moment. Les conditions de travail des mâtons ne sont guère reluisantes non plus. Il faut que cela change», a-t-il martelé avant de juger positif son séjour en milieu carcéral. «Cela a été bénéfique pour l’opposition. J’ai pu sensibiliser les détenus que j’ai rencontrés. Nous avons pu discuter sur la situation du pays, et, ce matin quand je sortais beaucoup scandaient »on veut le changement »».

Après ce retour sur son séjour en milieu carcéral, Féfé Onanga n’a pas manqué de remercier tous ceux qui l’ont soutenu pour que cette épreuve n’ébranle guère ses convictions. «Toute ma gratitude à Jean Ping, aux Souverainistes et à tout le Front. Le soutien multiforme qu’ils ont apporté à ma famille et à moi-même a été vraiment précieux. Que tous sachent dès aujourd’hui que je suis un lion blessé et que je ne reculerai devant rien. Au contraire les 15 jours passés en prison ont boosté mon moral et m’ont permis de réaliser que nous sommes sur la bonne voie. Je serai plus virulent que jamais avec le pouvoir des Bongo et tous ceux qui le soutiennent», a-t-il déclaré sous des applaudissements nourris.

Comme l’ont fait ses camarades du MPR, il y a quelques jours, Féfé Onanga a publiquement déclaré son soutien à la candidature de Jean Ping pour l’élection présidentielle de 2016. «Les Bongo ont trop fait ! 49 ans de pouvoir ça suffit comme ça ! Il y a d’autres Gabonais capables de gérer ce pays et je pense que Jean Ping est le mieux placé», a-t-il laissé entendre non sans relever que «l’élection n’aura pas lieu si les conditions de transparence ne sont pas réunies».

 Commentaires