Déclinant les étapes de la tournée à l’intérieur du pays du président du Parti social-démocrate (PSD), son porte-parole a évoqué, le 8 juillet courant à Libreville, l’éventualité d’une candidature à la présidentielle de son leader pour le compte de l’Union des forces de l’alternance (UFA).
Comptant parmi les probables acteurs de la prochaine présidentielle, le Parti social-démocrate (PSD) envisage une tournée à l’intérieur du pays dans les prochaines semaines. C’est, en substance, le message délivré par le porte-parole de ce parti, à la faveur d’une déclaration le 8 juillet courant à Libreville. Conscient que le temps passe vite et qu’il faut définir les conditions de transparence à travers un dialogue national, Gildas Boussamba juge qu’«il faut se mettre résolument sur le terrain pour se faire connaître et faire connaître ses intentions au peuple gabonais». C’est pour cette raison que le PSD a élaboré un programme de travail qui ne sera pas de tout repos. On a ainsi appris qu’au retour d’un déplacement aux Etats-Unis où il prendra part à un séminaire sur les systèmes électoraux, le président du PSD se rendra, tour à tour, dans le Woleu-Ntem, l’Ogooué-Ivindo, le Haut-Ogooué et l’Ogooué-Lolo.
Après la fête de l’Indépendance, Pierre-Claver Maganga Moussavou poursuivra son périple par les provinces de la Nyanga, de la Ngounié, du Moyen-Ogooué, de l’Ogooué-Maritime et enfin de l’Estuaire. «Rassurez-vous, cette démarche (…) est connue par les autres parties de l’Union des forces de l’alternance (UFA)». Car, a rappelé Gildas Boussamba, en sa qualité de président en exercice de ce bloc politique de l’opposition, «il doit être en effet circonspect et plus que jamais responsable de la cohésion du groupe dont il a désormais la lourde charge». Le porte-parole du PSD entrevoit, tout comme d’autres partis de l’UFA, «une configuration avec Pierre-Claver Maganga Moussavou candidat à la candidature émanant de l’UFA et des partis signataires de la déclaration du 23 mars 2015 et Jean Ping, candidat à la candidature du Front». Selon lui, «l’opposition gabonaise aurait ainsi deux fers au feu, deux précautions valant mieux qu’une, persuadé que l’un pourrait se désister au profit de l’autre le moment venu tant dans un système électoral à deux tours qu’à celui à un tour». Et de conclure son propos en signifiant qu’«il reviendra au peuple gabonais d’être attentif à leurs messages respectifs pour que des choix cruciaux s’opèrent en toute transparence». Pas sûr que sa répartition des rôles fasse l’unanimité. Pas sûr non plus que tout ceci soir rassurant quant à l’unité de l’opposition tant recherchée…