Face aux pertes humaines et agricoles causées par les éléphants, des experts gabonais ont proposé la création d'un fonds d'indemnisation.
La proposition a été avancée lors d'un forum national sur les conflits homme-faune (CHF) tenu les 6 et 7 juillet à Libreville par des experts du ministère gabonais des Eaux et forêts et du minsitère de l'Agriculture, auxquels se sont associés les membres des ONG et des communautés villageoises.
Les participants au forum ont recommandé la prise en charge totale par l'Etat des victimes des agressions physiques par les éléphants.
"Le fonds permettra d'apporter des réponses et d'agir de façon concrète pour soulager les victimes", a affirmé le ministre des Eaux et forêts, Noël Nelson M'Essone, espérant que les partenaires au développement et les entreprises forestières contribueraient à ce fonds.
Le gouvernement a convoqué ce forum pour trouver des pistes de solutions à ce conflit devenu très récurrent dans le pays depuis la création en 2002 de douze parcs nationaux suivis d'une interdiction formelle d'abattre les éléphants.
Au Gabon, les éléphants, devenus de plus en plus nombreux et le nombre atteint environ 48.000, pénétrent dans les villages ou dévastent les plantations.
Selon les services du ministère des Eaux et forêts, les provinces de l'Ogooué Ivindo (nord-est), Ogooué Lolo et Haut Ogooué (sud-est) sont considérées comme plus touchées par ce phénomène.
Les plaintes dans les préfectures, les gouvernorats et les assemblées départementales sont quotidiennes. Les populations exigent des indemnisations, sinon des autorisations pour abattre les éléphants qui sortent des zones de conservation. Mais les autorités locales manquent de solutions.