La direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP) est descendue sur le terrain, le 7 juillet courant, pour évaluer les réalités avant la mise en branle de son vaste programme de réfection des bâtiments administratifs publics.
S’il a connu son lancement, le 7 juillet courant, dans le domaine de la fourniture de mobiliers pour l’administration publique et certaines écoles à travers le pays, une vaste campagne d’appels d’offres est en préparation au ministère du Budget et des Comptes publics, qui envisage de placer les petites et moyennes entreprises (PME) au cœur du processus. Dans le cadre de cette opération visant à assainir la vie et les conditions de travail des agents de l’Etat, la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP) a initié une visite dans plusieurs quartiers de Libreville, à l’instar des Trois-Quartiers, Pavillon, les immeubles Branly et Gyennot au centre-ville et à l’immeuble «Gabon 2000». Objectif : «faire un état des lieux avant l’adoption d’une stratégie de réhabilitation du patrimoine de l’Etat», a expliqué le directeur du patrimoine administratif et des assurances. D’autant qu’aujourd’hui encore, l’Etat semble être loin d’avoir une parfaite connaissance de l’étendue de son patrimoine, alors que nombre de bâtiments affectés au logement de ses agents nécessitent d’être rafraîchis voire entièrement renouvelés.
Evalué à 11 milliards de francs, le programme de réhabilitation et réfection des logements administratifs de Libreville fera l’objet d’appels d’offres dans les jours qui viennent. Pour la DGBFIP, qui entend réfectionner 407 appartements dans la capitale, dans des quartiers et lieux aussi variés que le camp de police, l’Université Omar Bongo, Nkembo et Acae, il s’agira également de «tenir la promesse faite aux PME nationales» dans le cadre de leur accès aux marchés publics. A la DGBFIP, l’on soutient que les différents marchés de réfection des bâtiments ont été expressément morcelés pour permettre aux PME de soumissionner. «Plutôt que de faire un appel d’offres groupé pour une ou deux entreprises, nous avons choisi de diviser ce marché en plusieurs petits lots, pour permettre à chacune d’elles de remporter facilement une des commandes publiques», a indiqué Jean Fidèle Otandault, avant de prendre exemple sur le tout premier avis d’appel d’offres du programme, consacré à la fourniture en mobiliers, qui a été réparti en 35 lots.
De même, alors qu’elle assure que la totalité des commandes publiques devra être attribuée selon les mêmes modalités, la DGBFIP a annoncé que pour les PME locales, les conditions seront moins strictes. «Pour une PME gabonaise qui sera intéressée par un seul lot, son dossier d’offres sera totalement gratuit. Au lieu de payer 300 000 francs comme prévu, elle ne dépensera aucun sou, sauf si l’entreprise est intéressée par plus d’un lot. L’objectif étant de réaffirmer aux PME locales qu’elles sont plus que jamais prioritaires en termes d’accès aux marchés publics», prétend Jean-Fidèle Otandault.