LIBREVILLE -- Les médecins, qui observaient une grève générale illimitée dans les structures sanitaires du Gabon, ont suspendu leur mouvement, pour un mois, a constaté un constaté une journaliste de l’AGP.
Que ce soit au centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) ou dans les autres structures sanitaires de la capitale gabonaise, les activités de consultations et d’administration des soins ont repris normalement, a-t-on constaté.
La suspension de la grève des médecins, décidée à l’issue d’une assemblée générale, vendredi dernier, intervient après des rencontres avec les autorités de tutelle concernées par les motivations à l’origine de ce débrayage.
Les grévistes ont obtenu du ministre gabonais en charge de la Santé, Jean-Pierre Oyiba, par exemple, la signature de deux arrêtés leur permettant d’intégrer les commissions appelées à recenser les préoccupations (notamment d’ordre juridique) des personnels soignants, en vue des solutions appropriées.
‘’Le ministre a signé les deux arrêtés que nous attendions pour entrer dans les commissions et discuter des problèmes nous concernant (…)’’, a déclaré un membre du comité ad ‘hoc de la fédération des syndicats des médecins du public et du privé, le docteur Adrien Mougougou, déplorant des insuffisances dans la loi gabonaise, en matière de protection des personnels de santé.
‘’Nous sommes des justiciables. Le médecin pose un acte dans l’optique de sauver ; mais quand un incident arrive, cela doit se traiter d’une certaine manière, et non pas le mettre tout de suite en prison, sans chercher à établir des preuves’’, a estimé le docteur Adrien Mougougou, soulignant que les inquiétudes des médecins grévistes à ce sujet, ont été également exprimées au ministre gabonais en charge de la Justice, qui les a aussi reçus.
‘’ Au regard des différentes discussions que nous avons eues avec les autorités, nous avons pensé qu’il était opportun de suspendre la grève pour un mois, et voir également ce que les commissions vont nous apporter’’, a conclu le docteur Adrien Mougougou.
Les médecins avaient déclenché, depuis le 16 juin dernier, une grève générale illimitée pour réclamer, entre autres, la libération de leur collègue Max Filla, écroué, il y a quatre mois, pour homicide involontaire.