Le Premier ministre gabonais Daniel Ona Ondo a ouvert lundi à Libreville les travaux d’un forum national sur les conflits "Homme-faune", caractérisés depuis quelques années par la dévastation des plantations des paysans par les éléphants, de plus en plus proches des villages suite à la stricte application des conventions internationales sur la protection intégrale de ces pachydermes très gourmands.
Le Forum de deux jous est organisé en partenariat notamment avec l’Organisation des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds mondial pour la nature (WWF) et le Réseau des aires protégées d’Afrique centrale (RAPAC).
Il vise à mettre en place les mécanismes devant permettre d’ atténuer les conséquences engendrés par les éléphants et même les panthères qui agressent les paysans pour une coexistence pacifique entre l’homme et ces animaux.
Le chef du gouvernement gabonais a préconisé la mise en place d’un fonds permettant d’indemniser les personnes victimes des conflits homme-faune.
En 2010, le gouvernement gabonais avait déjà élaboré une stratégie nationale et en 2012, un plan d’action et gestion des conflits homme-faune.
La mise en oeuvre de la batterie de mesures préconisée par ces dispositions nécessite un investissement de 10 milliards de FCFA ( plus de 16 millions USD).
Selon une étude sur les conflits entre l’homme et les animaux, au Gabon, les provinces les plus touchées par ce phénomène sont l’ Ogooué-Ivindo (nord-est), l’Ogooué-Lolo (sud-est) et le Haut- Ogooué (sud-est).
D’après le WWF, le Gabon est le dernier refuge des éléphants de forêt, compterant environ 48.000 têtes.