Le fait que son leader est écroué à la prison du Château n’empêche pas le Mouvement populaire des radicaux (MPR) de fonctionner normalement. Le point presse tenu au siège du Parti gabonais du progrès (PGP) le 4 juillet dernier en est une illustration.
Lors de cette sortie, l’association politique en a profité pour appeler Jean Ping à déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2016. «L’année 2016 pointe à l’horizon et nous devons dès à présent, commencer à affiner nos stratégies pour répondre présent au cas où toutes les conditions seraient réunies pour une élection libre, transparente, sincère et crédible», a déclaré le responsable de la communication du MPR, Nicaise Matendet. «Le président élu Amo n’est plus, il nous faut donc un commandant pour mener le navire à bon port… Il nous faut une personnalité pour incarner la lutte pour la libération de notre pays et de son peuple et qui puisse nous mener tous vers l’alternance tant souhaitée», a-t-il ajouté, non sans rappeler le soutien des personnalités d’envergure en tête desquelles Jean Eyeghe Ndong pour la candidature de l’ancien président de la Commission africaine à la présidentielle de 2016. «Monsieur Jean Ping, pour nous tous ici rassemblés, du fait de ses états de service, lesquels plaident largement en sa faveur aussi bien sur le plan national qu’international, est le médecin tout indiqué pour soigner le patient agonisant appelé Gabon», a argumenté Nicaise Matendet avant d’appeler l’intéressé «à déclarer sans faux fuyants sa candidature à l’élection présidentielle de 2016».
L’orateur a par ailleurs demandé à celui que les Port-Gentillais appellent «Ya Jean» «de prendre dès maintenant ses responsabilités pour fédérer autour de sa personne, toutes les Gabonaises et tous les Gabonais qui ont soif d’alternance, de justice, de liberté et de démocratie à travers un discours fort mobilisateur».
Le MPR estime enfin que l’organisation d’un dialogue inclusif afin d’obtenir les conditions d’une élection transparente doit être la priorité des priorités. «Dialogue qui devrait, soutient-il, être placé sous l’autorité des Nations Unies, de l’Union africaine et de l’Union européenne.»