Libreville, Dimanche 5 juillet 2015 (Infos Gabon) – Le suspense qu’il a inutilement entretenu et qui n’a plus ému personne, pas même au sein du parti au pouvoir, s’est enfin dissipé. Les masques sont tombés, Raymond Ndong Sima a enfin démissionné du PDG et il pourra désormais opérer un retour aux sources en tant qu’ancien membre de l’ex Union Gabonaise pour la Démocratie et le Développement (UGDD, opposition) aujourd’hui l’Union Nationale (UN).
Certains hommes politiques se font rattraper par leurs propres turpitudes. C’est le cas dirait-on de ce qui arrive aujourd’hui à Raymond Ndong Sima qui se parait encore jusqu’au 30 juin dernier les accoutrements de député du 3ème siège du Woleu (Oyem) dans la province du Woleu Ntem sous la bannière du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir).
Les populations de cette circonscription politique qui l’ont envoyé à L’Assemblée Nationale en 2011 ne sont pas amnésiques encore moins avares de sarcasmes, car elles ont dénoncé la fuite en avant devenue depuis lors la marque de fabrique de l’élu Ndong Sima qui ne cessait de leur miroiter l’eldorado.
Cerise dur le gâteau, la rencontre phare tenue avec ses électeurs à Endama, son village, du temps qu’il trônait à la Primature, avait laissé germer les stigmates d’une simple séance de débriefing au cours de laquelle il a reconnu qu’il lui revenait en tant que représentant du peuple à l’Assemblée Nationale de faire bouger les choses. Depuis là, l’eau a coulé abondamment sous le pont de « Milo’o », et les populations davantage harassées d’entendre les « cocoricos » un peu comme pour leur rappeler que rien ne pointe à l’horizon.
Ses récents critiques envers le parti ont même poussé Faustin Boukoubi, le Secrétaire Général du PDG de le traiter d’opportuniste. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que M. Raymond Ndong Sima a adhéré au PDG. Il y est venu par la force des choses. Il avait des fonctions qui le prédisposaient à occuper un poste au sein du Parti Démocratique Gabonais », a expliqué M. Boukoubi aux journalistes qui voulaient une réaction fasse aux accusations de l’ancien Premier ministre qui dit que le PDG ne respecte pas la liberté d’expression en son sein.
En vérité, l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, qui a quitté le PDG gagnerait à faire son « mea culpa » plutôt de chercher à se mettre à dos l’ex parti unique qui, il faut encore le dire l’a choyé en le hissant à une aussi haute fonction. Quel poste voulait-il occupé ? Allez-y comprendre.
Toujours est-il qu’au sortir de cette démission, Raymond Ndong Sima est conscient d’une chose, à savoir, que le PDG dispose toujours de hauts cadres dans le pays et dans le canton Kyé qui continueront à porter son étendard.