LIBREVILLE -- Les dépenses de santé ont connu une augmentation entre 2012 et 2013 au Gabon, passant respectivement de 282.738.684.711 Fcfa à 338.581.421.752 Fcfa, soit une hausse de 3%, selon les résultats publiés vendredi à Libreville, lors d’un atelier de restitution impliquant le ministère gabonais de la Santé et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
‘’Les données statistiques montrent que les dépenses totales de santé pour le compte des années 2012 et 2013 sont respectivement de 282.738.684.711 Fcfa et 338.581.421.752 Fcfa, a déclaré le ministre gabonais de la Santé, Jean-Pierre Oyiba, au cours d’un atelier de restitution, précisant que les dépenses de fonctionnement se sont élevées à 212.234.557.052 Fcfa en 2012, et que les dépenses liées à la formation du capital humain se sont établies à 701.504.127.659 Fcfa.
Ces dépenses représentent 3.1% et 3.5% du PIB des années 2012 et 2013, a poursuivi le ministre, égrenant d’autres chiffres liés au secteur de la santé, entre 2012 et 2013.
‘’Les dépenses de santé per capita sont évaluées à 152.038F.CFA pour l’année 2013 ; les dépenses de l’administration publique s’élèvent à hauteur de 45.24% pour 2012 et 44,50% pour 2013 ; la sécurité sociale pour 16.12% en 2012 et 19.79% en 2013 ; les régimes volontaires de paiement privés de soins de santé s’établissent aux alentours de 10,26% en 2012 et 6.87% en 2013 ; enfin, les paiements des ménages pour 28% en 2012 et 28,59% en 2013 ; et le reste du monde à hauteur de 0,38 en 2012 et 0,25% en 2013’’, a-t-il indiqué.
Jean-Pierre Oyiba a relevé que les systèmes de santé sont aujourd’hui confrontés à des défis des transitions démographiques et épidémiologiques, précisément aux changements rapides des tendances de morbidité et de mortalité, mais également à l’émergence des problèmes de Santé publique et des progrès technologiques.
C’est pourquoi, a-t-il expliqué, ‘’ les gouvernants ont besoin des données nationales fiables, sur les sources et l’utilisation des fonds destinés à la santé, afin d’améliorer leurs performances en adoptant des politiques pertinentes, basées sur des données factuelles’’.
Intervenant à cette occasion, le Représentant de l’OMS au Gabon, Dr Boureima Hama Sambo, a rappelé que les chefs d’Etat africains avaient pris l’engagement de consacrer 15% des ressources de leurs pays à la santé, lors d’un sommet tenu en 2002 à Abuja au Nigeria.
‘’Le Gabon, qui est passé dans ce domaine précis de 8% à 11%, a progressé’’, a souligné l’expert de l’OMS.
Et d’ajouter : ‘’ les comptes de la santé font une description systématique des flux financiers liés à la consommation de biens et services de santé ; ils visent à décrire le système de santé du point de vue des dépenses’’, indiquant qu’une méthodologie précise et standardisée au niveau international a été mise en place par l’OMS, l’OCDE et la Banque mondiale, permettant la comparaison des résultats entre pays.
Apportant plus de précision, Dr Boureima Hama Sambo a relevé que l’OMS se focalise sur trois indicateurs principaux dans la comparaison avec les autres pays des résultats des comptes santé. Il s’agit des dépenses totales de santé per capita, de la part des dépenses publiques de santé rapporté aux dépenses générales du gouvernement dans le cadre du suivi de la déclaration des chefs d’Etats d’ABUJA, et du poids des dépenses de ménages, encore appelé les dépenses catastrophiques.
Selon les experts en la matière, les Comptes de la Santé sont conçus pour répondre à des questions précises sur le système de santé d’un pays. Ils fournissent ainsi une compilation et une estimation méthodique de la dépense en santé. En indiquant combien est dépensé, où, sur quoi et pour qui, comment la dépense évolue dans le temps, et comment elle se compare à la dépense des pays rencontrant des problèmes similaires.