Selon le porte-parole de la présidence de la République, le président de la République ne se rend plus comme prévu dans la capitale camerounaise où est attendu son homologue français.
Honorant sa désormais traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole de la présidence de la République a abordé plusieurs points en rapport avec l’actualité. Alain-Claude Bilié-by-Nzé a annoncé que le président de la République ne se rendra plus, comme prévu, à Yaoundé où arrive François Hollande qui visitera trois pays de la sous-région. Ali Bongo passera cependant par Ndjamena, dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Ce séjour au Tchad portera essentiellement sur trois points, notamment la paix et la sécurité dans la sous-région, la lutte contre le terrorisme et la menace Boko-Haram ainsi que sur un certain nombre de réformes.
Evoquant la crise interne au PDG, le porte-parole de la présidence de la République a commencé par évoquer l’éventualité d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Pour lui, cette affirmation est erronée et sans fondement. «(Le président de la République ne peut) recevoir des injonctions de personne, encore moins de membres issus de son parti. Il n’a rien dit de plus et il est dommage qu’on prête au président de tels propos», a-t-il lancé. Puis, il a fait part de sa décision d’ester en justice la chaine TV+ et Anne-Marie Dworaczek Bendome. A la télévision privée, il reproche la diffusion d’une capture d’écran d’un compte Facebook supposé appartenir à l’intéressé. «Ce compte n’est pas à moi et je n’ai nullement besoin de me cacher pour en avoir un», a soutenu Alain-Claude Bilié-by-Nzé, ajoutant que le droit à l’information suggère la vérification préalable. «Ce qui n’a visiblement pas été le cas car les images diffusées ne sont en rien celles de mon compte». Soit. Mais, comment prouver que le post n’a pas été publié puis retiré ? Concernant Anne-Marie Dworaczek Bendome, il a dit reprocher à la bloggeuse de lui avoir attribué des propos selon lesquels le nouveau courant créé au sein PDG, «Héritage et Modernité», est «un groupement pour singe». «Je n’ai jamais tenu de tels propos. Ceux qui me connaissent savent très bien que je ne peux dire de telles choses, aussi bien en public qu’à huis clos», a-t-il lancé.
Sur sa lancée, le porte-parole de la présidence de la République a évoqué la visite du président de la République sur le site de l’ancien hôpital Jeanne Ebori. «Le chantier avance bien et progresse au rythme souhaité», a-t-il lancé, tentant, par la suite, de justifier la destruction de cet édifice par l’existence de problèmes fonctionnels. A en croire ses dires, le nouveau bâtiment, dédié à la femme et l’enfant, sera inauguré en 2016. De la santé au sport, il a, comme par anticipation, abordé la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2017. «Il s’agit d’un événement important pour le pays, qui offrira à ce dernier de la visibilité et de l’attractivité avec, en plus, une occasion de développement des infrastructures, notamment sportives», a-t-il dit dans un discours quelque peu convenu, révélant au passage la tenue d’une réunion entre le président de la République et les responsables du Comité d’organisation de la Can (Cocan). «La pose de la première pierre du nouveau stade de Port-Gentil aura lieu durant le mois en cours», a-t-il annoncé, avant de s’appesantir sur la visite d’Ali Bongo sur le site de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos). «Il s’agissait pour le président de la République de s’imprégner du niveau d’avancement des travaux de construction et de s’assurer que la structure est bel et bien fonctionnelle», a-t-il justifié, précisant que l’Ageos sera finalement inaugurée fin août prochain, et non à la fin du mois en cours.