Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation s’est récemment rendu dans l’hexagone où il a échangé avec les responsables de la société de valorisation des ordures Coved et ceux de l’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol).
Un peu plus de deux semaines après la rencontre organisée à Libreville avec le directeur international de la société spécialisée dans la collecte et la valorisation des ordures, le ministre de l’Intérieur s’est récemment rendu sur le site de Coved à Montélimar, dans le cadre d’une visite de travail. Là-bas, Guy-Bertrand Mapangou qu’accompagnaient, entre autres, le directeur général de l’assistance aux municipalités, a jaugé l’expérience de la société française dans le domaine de la transformation des ordures en énergie. Une expérience que le gouvernement entend tenter. D’où la multiplication des consultations de quelques entreprises spécialisées parmi lesquelles Coved, qui apparaît désormais comme l’un des principaux partenaires de l’Etat. Grâce au soutien financier de l’Agence française de développement (AFD), elle annonce, pour les mois qui viennent, le démarrage de travaux sur la décharge de Mindoubé, qu’elle compte fermer définitivement pour la délocaliser à Nkok. Pour le directeur général de Coved et son directeur de la performance, il s’agira de donner une utilité à ces ordures, pour trancher avec ce qui se fait depuis lors au Gabon, tout en apportant de nouveaux emplois.
Outre sa visite sur les installations de l’entreprise, le séjour français de Guy Bertrand Mapangou lui a permis de répondre à l’invitation de l’Organisation internationale de la police criminelle. Les 25 et 26 juin dernier, au siège lyonnais d’Interpol, il a échangé avec des cadres de l’organisation. Il s’est notamment agi, pour lui, de discuter des questions liées à la piraterie maritime, la lutte anti-drogue, les crimes fauniques, les systèmes d’information et technologiques ainsi que les renseignements criminels. Il en a d’ailleurs profité pour exprimer les attentes du Gabon vis-à-vis d’Interpol, dans la perspective de l’organisation de la Can de 2017, et dans le domaine du soutien à la formation des policiers, à la lutte contre la piraterie maritime et les crimes fauniques.
Avec 190 pays membres et six bureaux régionaux, Interpol est, à ce jour, la deuxième plus grande organisation au monde après l’Onu. Si elle bénéficie de l’apport de chaque pays, le Gabon, membre depuis 55 ans, entend avoir une place particulière en son sein, et la visite du ministre de l’Intérieur dissimulait mal son soutien à la candidature du colonel Serge Ngoma, ex-officier régional spécialisé dans la coordination des bureaux centraux nationaux pour l’Afrique à Interpol, qui a récemment été promu chef du bureau régional Interpol pour l’Afrique centrale.