Invoquant notamment les omissions des salaires et primes de plusieurs de ses membres, au titre du mois de juin, la centrale syndicale dirigée par Jean-Rémy Yama a décidé de reconduire son mouvement de grève à compter du 29 juin courant.
Après son sit-in devant le ministère de l’Education nationale, la Dynamique unitaire a tenu une assemblée générale, le 27 juin à Libreville. À l’issue de cette rencontre, elle a décidé de reconduire son mouvement grève à compter du 29 juin courant. Une décision motivée par les omissions des salaires et primes de plusieurs syndiqués, qui avaient pourtant suspendu leur grève depuis le 11 mai dernier.
Selon le modérateur de la Dynamique unitaire, «(ils ont) des collègues, aussi bien à l’Education nationale qu’à l’Enseignement supérieur, qui sont frappés arbitrairement», faisant allusion au non-paiement des bons de caisse de certains enseignants. «Le gouvernement ne veut pas de l’apaisement puisqu’il continue de frapper sur les grévistes de manière arbitraire, y compris le mois de juin, alors que la grève est suspendue depuis le 11 mai. C’est inadmissible et ce n’est pas de nature à ramener la sérénité. Il paraît évident que certaines personnes, au sein du gouvernement, mettent de l’huile sur le feu. Et notre riposte à cela est la reprise de la grève», a expliqué Jean-Remy Yama.
Un point de vue partagé par la Convention nationale des enseignants du secteur éducation (Conasysed), dont l’un des responsables estime que «même si on a commencé à payer la Prime d’incitation à la fonction d’enseignant (Pife) et la Prime d’incitation à la performance (Pip), la situation des bons de caisse, les omissions de ces primes ne favorisent pas les choses dans le secteur de l’éducation». Un climat d’autant plus tendu qu’il ne s’agit pas du seul point de désaccord entre syndicalistes et gouvernement.
L’on peut évoquer, à ce titre, le nouveau système de rémunération, présenté le 26 juin dernier. «Nous ne sommes pas tombés d’accord sur les éléments concernant la durée de carrière, l’indemnité du service rendu, même s’ils ont expliqué que les augmentations varieront de 0 à 300 milles francs et que ceux qui perdront leurs revenus sont ceux qui auront eu des anomalies durant leurs carrières, ceux qui auront touché des sommes indues», a soutenu Jean Rémy Yama.
Si le gouvernement a maintes fois fait preuve de sérénité face à ces mouvements d’humeur à répétition, cette énième grève jette, encore un peu plus, des doutes sur l’organisation des examens de fin d’année, notamment le Baccalauréat et le Brevet d’études du premier cycle (BEPC).