Très attendu, le nouveau système de rémunération des agents publics de l’Etat pourrait être opérationnel dès le 25 juillet prochain. Son effectivité permettra, une augmentation significative des salaires des agents du secteur public.
Dès le 25 juillet 2015, c’est sur une nouvelle base que seront calculés les salaires des agents du secteur public. Le nouveau système de rémunération tant attendu, à l’origine de grognes sociales, a été adopté en fin de semaine dernière par l’administration en charge de cette question et présenté aux parties prenantes. Il rentrera en vigueur comme annoncé par les plus hautes instances publiques dès cette date.
Il a été mis en place pour une meilleure maîtrise de la masse salariale de la fonction publique, pour mieux apprécier son évolution conformément aux normes communautaires et pour améliorer le niveau de vie des agents de l’Etat.
Il devrait se caractériser par une augmentation des bonifications indiciaires, une valorisation de certains emplois et catégories socio-professionnelles. Enseignants et chercheurs, personnels de l’Education nationale exerçants comme enseignant, personnels hospitaliers et médecins spécialistes seront les fonctions immédiatement concernées par la nouvelle donne.
« Il s’agit donc, pour ces personnels, en plus des indices qui sont octroyés par la grille commune de référence, de bénéficier d’un supplément indiciaire qui permet à leur solde de base d’être revaloriser particulièrement », a expliqué Guy Gervais Mbongo Otando, le coordinateur du projet.
Et ce dernier d’ajouter, « ces bonifications ne seront perçues par les agents que lorsqu’ils font effectivement le métier que nous voulons valoriser.» S’installe alors, une logique de rémunération par valorisation de la fonction.
Si cette annonce laisse augurer un éventuel abandon des revendications sur cette question cruciale et se présente comme une piste de solution aux préoccupations posées par les acteurs sociaux, il n’en demeure pas moins que certains parmi ces mêmes acteurs qui pourtant ont pris part aux travaux de l’élaboration de ce nouveau système, trouvent matière à redire.
« Ce n’est pas seulement l’augmentation brute de salaires mais il s’agit aussi d’améliorer l’environnement du travailleur. Nous avons des inquiétudes au niveau de la masse salariale, parce que nous nous interrogeons sur la dénomination », souligne Fridolin Mve Messa, membre de l’Union des syndicats de l’administration publique (Usap).
Il y a quelques mois nombreux parmi les représentants syndicaux revendiquaient lors de leur mouvement de grève, la mise en place du nouveau système de rémunération. Cette question étant sur le point d’être réglée, voilà que certains veulent compliquer l’équation avec d’autres problèmes. Mais à quelles fins?
