LIBREVILLE - Le championnat de volley-ball de l’Estuaire a connu un succès sans précédent, a déclaré, dimanche à Libreville, le président de la ligue de l’Estuaire pour cette discipline, Jean-Claude Mwane Boulingui Bu Mombu, à une semaine de la fin du championnat provincial et de la remise des récompenses aux sportifs méritants. Interview.
AGP : Le championnat provincial organisé par la Ligue de volley-ball de l’Estuaire est à une journée de son épilogue. S’est-il déroulé comme vous le souhaitiez ?
Jean Claude Mwane Boulingui Bu Mombu : Cette année, le championnat de l’Estuaire a connu un succès sans précédent. Nous avons eu six clubs chez les filles et sept clubs chez les hommes ; ce qui n’a jamais eu lieu depuis qu’on joue au volley-ball à l’Estuaire. Cela a donné un championnat un peu long parce qu’il s’est disputé en phase aller et phase retour. Ce week-end nous avons joué la 10ème journée de la compétition, c’est-à-dire l’avant-dernière journée. Nous avons enregistré de nombreuses avancées ; les acteurs sont par exemple arrivés à l’heure aux horaires des matches. L’enjeu de ce championnat est qu’il est qualificatif au championnat national. Nous espérons revoir des vrais matches de volley-ball comme dans les années 80, où l’engagement était total.
Qu’est ce qui a réellement frappé les esprits durant ce championnat national ?
Cette année, nous avons mis l’accent sur la formation, grâce à des échanges permanents avec les clubs. Nous les avons incités à créer des écoles de volley-ball pour que dans quatre ans on ait de bons volleyeurs. C’est pourquoi les équipes étaient très jeunes. La qualité technique et l’engagement des équipe a rendu ce championnat magnifique. Au niveau organisationnel, nous avons pris des dispositions pour être plus professionnels. Nos paires de Beach-volley se sont par conséquent qualifiées pour les Jeux Africains 2015 qui vont se jouer à Brazzaville au Congo.
Nous avons tout de même appris que des arbitres ont lancé un mouvement d’humeur ?
C’est le seul souci qu’on a eu. A la phase retour, certains arbitres ont refusé de continuer à arbitrer parce que le stage de formation qu’ils exigeaient en échange de leur présence sur le terrain n’a pas pu être organisé par la fédération. En refusant d’arbitrer les matches de la ligue, ils pensaient pénaliser la fédération, qui ne leur a pas offert ce stage de passage en grade. C’est plutôt la ligue qui a pâti de ce mouvement d’humeur. Ils voulaient passer au niveau d’arbitre national. Moi, j’ai fait la demande à la fédération, qui m’a répondu positivement. Il restait à caler les dates, malheureusement, certains arbitres ne l’ont pas compris de cette oreille. Qu’à cela ne tienne, tout s’est bien déroulé avec le restant des arbitres qui ont accepté de nous accompagner.
Il y a trois ans, lorsque vous preniez les commandes de cette ligue, il n’y avait pas plus de cinq clubs féminins et masculins en compétition. Les équipes créées depuis 2013 ont-elles progressé ?
Nous avons le club Kwan qui est le club du lycée Paul Indjendjet Gondjout qui a remporté chez les filles la Coupe de début de saison2015. L’année dernière Kwan n’avait pas le niveau, pour remporter un trophée. Mais cette année, Kwan a remporté un trophée, à la surprise générale. Il faut féliciter le travail des entraîneurs, il faut aussi féliciter le courage de ces filles, car au volley-ball on ne gagne rien.
Justement, le manque de matériel et d’équipements sportifs de la ligue s’est posé avec acuité de 2012 à 2014. Est-ce encore le cas aujourd’hui ?
La ligue s’est doté de tout le matériel : on a des filets, des poteaux, des mires, tout se passe dans de bonnes conditions. En plus, nous ne jouons plus sur le terrain de jeu de l’Université Omar Bongo, à la merci des intempéries, mais au gymnase du lycée Paul Indjendjet Gondjout, un site couvert. Il faut remercier le proviseur du lycée d’Etat, avec qui on a un partenariat non seulement avec le club Kwan qui est le club du lycée mais également parce que nous mettons à la disposition des enseignants d’EPS du lycée, le matériel de volley-ball. La ligue a aussi refait l’éclairage du gymnase du lycée Paul Indjendjet Gondjout, si bien qu’aujourd’hui on peut jouer à n’importe quelle heure de la nuit.
Continuez-vous à vous retrouvez hebdomadairement avec les responsables de clubs ?
Oui, bien sûr, après une journée disputée, le lendemain les clubs ont le classement. On tient la réunion avec les présidents de club, on entérine les résultats ensemble, on analyse les réserves et on entérine ensemble. Ça permet d’éviter toute contestation et de pérenniser le climat de confiance qui règne.
Pourquoi vous attelez-vous à organiser la cérémonie de récompenses chaque année ?
Cette cérémonie de récompenses aux volleyeurs pour l’édition 2015 aura lieu le 4 juillet prochain, lors de la dernière journée du championnat de l’Estuaire. La Fédération gabonaise de volley-ball m’a informé que nous aurons ce même jour le tirage au sort du championnat national qui aura lieu ici à Libreville à partir du 13 juillet. Les volleyeurs sont comme tous les sportifs, ils méritent de la considération, du respect et des récompenses par rapport au travail qu’ils ont fourni pendant toute l’année sportive. Par cette cérémonie, le président que je suis, montre aux volleyeurs que je tiens à eux.