Condamnés à douze mois de prison avec sursis, assortie de dommages et intérêts pour outrage au président de la République, les responsables de l’hebdomadaire L’Aube ont réagi par la voix de Me Paulette Oyane Ondo. L’avocate a dit avoir interjeté appel, le 19 juin courant, contre le jugement rendu 72 heures plus tôt, en toutes ses dispositions, par le tribunal de première instance de Libreville.
Petit rappel : pour avoir titré, en son numéro 63, «Interdiction de critiquer Ali Bongo et sa légion étrangère, foutez le camp, c’est mieux !» et induit qu’Ali Bongo était comme «un musulman terroriste», l’hebdomadaire du lundi a été accusé d’«outrage au président de la République». Le 9 juin dernier, le conseil d’Ali Bongo a tout d’abord décidé de retirer sa plainte contre notre confrère, avant de se contredire et donc maintenir la poursuite judiciaire, le lendemain, au grand étonnement de tous ceux qui avaient pris connaissance du compte-rendu d’audience d’un journaliste du quotidien L’Union.
On ne doit donc pas s’étonner du rebond de Me Paulette Oyane Ondo, surtout au regard, de l’amende fixée à 500 000 francs et des dommages et intérêts, pour les deux affaires opposant le président de la République à L’Aube et à ses journalistes, à savoir : Jérémie Akame, Djinne, Hermeland Loubah, Constant Mavoungou et Agnès Laplumeacerbe. Condamnés à verser 42 millions de francs, l’on se demande encore où vont-ils trouver tout cet argent ? N’est-ce pas là une manière déguisée de pousser le promoteur à mettre la clé sous le paillasson ?