A l’occasion de la présentation, le 25 juin dernier, du nouveau rapport «Vaincre le Sida – Promouvoir la santé mondiale» de la Commission OnuSida/Lancet, l’épouse du président de la République a appelé à des actions plus concrètes, en vue d’enrailler complètement la maladie.
Alors que les pays les plus durement touchés semblent peiner à trouver des stratégies en vue de faire reculer le VIH/Sida, dont le taux reste en croissance constante, la Commission OnuSIda/Lancet a récemment présenté, à Londres (Royaume-Uni), son dernier rapport. Selon le directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, «si le rythme actuel des nouvelles infections à VIH ne se réduit pas, il ne suffira pas de simplement pérenniser les efforts importants déjà accomplis dans de nombreux pays pour enrayer l’augmentation des décès du sida dans les cinq prochaines années». Si le co-président de la Commission et principal auteur du rapport s’est montré inquiet face au phénomène, en proposant d’«élargir un accès durable au traitement» et de «redynamiser les efforts de prévention du VIH, en particulier parmi les populations les plus exposées au risque, tout en éliminant la discrimination légale et sociétale», pour Sylvia Bongo, «si le Sida est un fléau d’ampleur mondiale, il est particulièrement répandu en Afrique et le Gabon ne fait pas exception». Une réalité qui nécessite plus d’efforts de la part des organismes chargés de la sensibilisation des populations.
En 2012, rapporte-t-on, le taux de prévalence du VIH au Gabon était de 4,1% chez les 15-49 ans et 41 000 personnes vivaient avec le virus. Parmi les personnes nouvellement infectées chez les jeunes de 15 à 24 ans, 65% ans étaient des filles et seulement une jeune femme sur deux ayant eu plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 précédents mois indiquait avoir utilisé́ un préservatif lors du dernier rapport. Une réalité alarmante qui interpelle à plus d’un titre, et à laquelle la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO), entend faire face, à travers le programme «Tous unis pour la santé de la mère et de l’enfant», lancé en 2011, qui œuvre pour le renforcement de la prise en charge des femmes enceintes par la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, grâce à la distribution de tests de dépistage et le soutien aux maternités. D’autres campagnes initiées par la FSBO, notamment celles dénommées «Can sans Sida», organisée en 2012 lors de la Coupe d’Afrique des nations, les campagnes «Femmes contre le Sida» de 2013 et le «Safety first» de 2015, sont orientées vers les jeunes.
Pourtant, malgré ces nombreuses initiatives, le rapport remis à la Commission OnuSida/Lancet met en lumière l’urgence d’une mobilisation générale toujours plus efficace. Pour Sylvia Bongo, il s’agit désormais de «sensibiliser davantage les populations aux moyens de prévention du virus, favoriser l’accès aux soins, lutter contre la discrimination ou encore augmenter l’aide financière des Etats allouée à la recherche et aux traitements». Dans tous les domaines, politique, économique, juridique ou social, des actions concrètes doivent continuer d’être menées et des solutions pratiques adoptées, pour qu’enfin, cesse d’augmenter le nombre de personnes infectées par le virus du Sida.