Une délégation d’experts de la Banque mondiale a été reçue, le 26 juin dernier, par le ministre de la Santé. Objet : discuter des opportunités de collaboration dans le cadre du renforcement de la santé primaire de base.
Après près d’une semaine de mission exploratoire au ministère de la Santé et auprès des partenaires techniques, sur la problématique de l’effectivité d’une prestation de «santé primaire» au Gabon, Paul Jacob Robyn et ses collaborateurs se sont rendus chez le ministre de la Santé, le 26 juin dernier. Ils avaient à cœur de partager avec Jean-Pierre Oyiba les résultats de leur évaluation ainsi que les propositions de solutions qui en découlent. «Le Gabon a beaucoup investi sur le système hospitalier. Il y a énormément à faire pour développer le système de santé primaire, qui est le fondement de tout système de santé public. Il s’agit de développer et d’animer les centres de santé, les districts de santé», a souligné la représentante résidente de la Banque mondiale.
Une lecture extérieure du système sanitaire national qui convient aux responsables du département qui voient en cette initiative un moyen de pousser les pouvoirs publics à prendre des décisions pratiques pour l’amélioration de la situation actuelle. «C’est avec plaisir et beaucoup d’empressement que nous accueillerons l’implication de la Banque mondiale. Car, elle essayerait de déplacer le curseur pour essayer de pousser les autorités à prendre des décisions», a déclaré Jean Pierre Oyiba, confirmant la faiblesse sinon l’absence de santé primaire au Gabon. «La santé doit se faire à la base, mais malheureusement, depuis un certain nombre d’années, ce niveau de base a été délaissé. On a pensé qu’il fonctionnait déjà bien. Malheureusement, il est en faillite. Il n’y a qu’à voir l’état dans lequel se trouvent les installations de base (case de santé, dispensaire, hôpital départemental et les quelques hôpitaux qui fonctionnent encore). Aujourd’hui nous consacrons beaucoup de moyens dans le niveau tertiaire qui est constitué essentiellement des centres hospitaliers universitaires. C’est un niveau de formation et de référence».
À travers cette nouvelle initiative, la Banque mondiale souhaite accompagner le Gabon dans la préparation du plan national de développement sanitaire. «Nous constatons que le pays a beaucoup d’infrastructures au niveau primaire, les ressources sont disponibles, mais ce sont les indicateurs de santé qui ne suivent pas», a déclaré l’expert en santé publique, ajoutant : «Il y a beaucoup de marge de manœuvre pour rendre ce système efficace».