En dépit d’un exercice 2014 marqué par des relations plus ou moins houleuses avec le gouvernement, la Confédération patronale gabonaise (CPG) reste disposée à l’accompagner dans la mise en œuvre des politiques publiques.
Réunie en assemblée générale, le 26 juin courant à Libreville, la Confédération patronale gabonaise (CPG) a approuvé les comptes de l’exercice 2014, après avoir fait le point de ses activités au titre de la même année. D’entrée, sa présidente a signifié que «l’année 2014 a été une année de transition marquée par de nombreux changements dans la vie de (son) organisation». Et Madeleine Berre d’évoquer notamment un nouveau président, un nouveau logo, le renforcement des équipes internes, la composition d’un nouveau bureau exécutif, etc. «Les défis et challenges restent à venir. Plus que jamais, notre CPG doit demeurer et rester un interlocuteur privilégié et crédible vis-à-vis des acteurs de la vie publique et politique», a-t-elle lancé, soulignant que l’exercice précédent a été marqué par une hyperactivité sur différents fronts. Il n’en demeure pas moins que l’organisation reste disposée à «accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des programmes de développement et stratégiques».
Cette entrée en matière a donné lieu à la présentation des résultats de l’exercice 2014, marqué par un total bilan de 622, 761 millions de francs, contre près de 937 millions en 2013. Cette baisse s’observe dans plusieurs domaines comme les capitaux propres, qui sont passés de 610,34 millions en 2013 à 435,46 millions en 2014. Même constat au niveau de la trésorerie, qui chute à 131,253 millions en 2014 contre 232,484 millions un an plus tôt, du fait des retards dans le paiement des cotisations, d’une part, et de la baisse du nombre de cotisants, d’autre part. Cette tendance à la baisse est également observable au niveau des actifs circulant, établis à 353,478 millions en 2014 contre 557,769 millions en 2013. Cette présentation a été précédée de celle des dossiers traités tout au long de l’année concernée. Il s’est agi de la dette intérieure, du code du travail, de l’assurance maladie obligatoire et des assises fiscales.
Au titre du premier point, Madeleine Berre a assuré que «le règlement de la dette intérieure demeure un enjeu déterminant pour le renforcement du partenariat public-privé (…) Le travail de recensement de la dette existante se poursuit par l’entremise de la commission d’audit de la dette intérieure». Concernant le code du travail, la présidente de la CPG a fait remarquer que certaines innovations ont été observées, mais les attentes demeurent importantes. Car, a-t-elle affirmé, l’adoption d’une réforme doit impliquer une prise en compte des perspectives de développement imposées par le contexte et les attentes qui en émanent. Au sujet du point suivant, elle a indiqué que cette préoccupation a marqué les années 2014 et 2015, avec l’ouverture de l’assurance maladie obligatoire au secteur privé en juin 2014. «Suite à de nombreux remous observés par les perturbations dans les secteurs pétroliers et industriels, le cadre légal relatif à l’assiette, le taux et le plafond ont été revus à la suite de nombreuses discussions».
Au sujet des assises sociales, la présidente de la CPG a rappelé qu’il s’agissait d’une concertation entre le secteur privé et l’administration en vue d’envisager les voies et moyens pour la construction d’un environnement fiscal compétitif et attractif. Sur ce dernier point, de nombreuses propositions ont été faites. «Il s’agira, dans les tout prochains jours (…) d’aborder ces propositions en vue de leur intégration ou appréhension dans les prochaines modifications législatives à venir ainsi que dans les lois de finances», a-t-elle annoncé.