Mal en point depuis la professionnalisation du championnat national en 2012, la Ligue nationale de football (Linaf) entend instaurer des droits de diffusion à compter de la saison prochaine.
Face à la difficile situation du football national et l’environnement concurrentiel auxquels elle est confrontée, la Ligue nationale de football (Linaf) entend franchir un nouveau cap dans la professionnalisation du football local. D’où l’annonce, la semaine dernière à Libreville, de la vente de droits TV du championnat national à compter de la saison prochaine. Selon le président de la Linaf, cette première expérience se fera par appel d’offres. «En tant qu’organisateur du projet de professionnalisation du football gabonais, la Linaf ambitionne de renforcer davantage les démarches commerciales et atteindre le break-even, afin de continuer et, surtout, de confirmer que le football poursuit dans sa nouvelle orientation le chemin tracé par les ligues confirmées à travers le monde», a laissé entendre Brice Mbika Ndjambou.
Si cette initiative est à saluer, des doutes subsistent quant à son efficacité. Que vendra-t-on ? A quels médias ? Et surtout, à quel prix ? Des questions d’autant plus importantes que les compétitions locales de football sont très peu suivies. Car souffrant de la concurrence des programmes étrangers, avec ce que cela implique en termes de qualité, bien loin de ce qui est proposé localement. Tout porte donc à croire que seuls deux ou trois médias tout au plus auront les moyens de soumissionner à ces appels d’offres. Les regards se tournent, bien évidemment, vers Gabon Télévision, Kanal 7 et Télé Africa. Qu’à cela ne tienne, la Linaf entend axer ses offres sur des matchs de choix et la diffusion de l’ensemble des sept matchs de chaque journée avec, en prime, un multiplex lors de la 13e journée, où tous les matchs seront diffusés à la même heure.
Une rencontre est prévue dans les prochains jours pour plus de détails sur cet appel d’offres. Peut-être une bouée de sauvetage pour le football national…