Les enseignants gabonais ont lancé mardi une "grève d'avertissement" de trois jours pour faire aboutir leurs revendications salariales à l'appel de la Conasysed, qui regroupe les principaux syndicats de l'éducation nationale, selon le quotidien national l'Union.
"Nous rentrons en grève pour demander la libération de nos bons de caisse" permettant le versement des salaires de mars, avril et mai, ainsi que le paiement de différentes primes d'incitation dont certains règlements ont plusieurs mois de retard, a déclaré l'un des leaders du mouvement, Simon Ndong Edzo, cité par le journal.
M. Edzo a dénoncé le "mépris de la personne enseignante" par les autorités, appelant à observer un "sit-in" devant leur ministère de tutelle.
"Cette grève ne se passera pas dans les maisons ni dans les établissements. Les enseignants viendront à l'Education nationale augmenter la pression, parce que c'est là-bas que le problème se pose", a ajouté le syndicaliste.
Début février, à l'appel d'une vingtaine de syndicats de la fonction publique, notamment de l’Éducation nationale et de la santé, les fonctionnaires étaient déjà entrés en grève pour réclamer des revalorisations salariales.
De nombreux établissements secondaires et supérieurs sont restés quasiment à l'arrêt durant près de trois mois, faisant planer la menace d'une année blanche pour les élèves gabonais.
Le président Ali Bongo Ondimba avait alors affirmé avoir accédé aux principales revendications des enseignants - notamment le versement d'une prime d'incitation à la performance promise depuis des mois par le gouvernement et l'instauration d'un "nouveau système de rémunération".
Le gouvernement s'est engagé dimanche à mettre en application ce nouveau système de rémunération "basé sur les principes d'équité, d'attractivité, de compétititivité et de performance individuelle et collective" d'ici au 25 juillet.
"Ceux qui travailleront plus gagneront plus", a résumé le ministre de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandaga.