LIBREVILLE - La deuxième édition du Festival Mandji culture organisée du 19 au 21 juin 2015 à Port-Gentil, a suscité de vives réactions parmi les artistes qui n'ont pas apprécié la mauvaise gestion cet évènement culturel et artistique par la mairie de Port-Gentil, principal organisateur de ce festival culturel.
Malgré la présence de quelque millier de personnes sur les trois jours de la manifestation à la Foire municipale de Port-Gentil, plusieurs artistes de la ville ont été marginalisés au profit d'un petit groupe coopté par la mairie de Port-Gentil.
Les artistes locaux ont dénoncé notamment la discrimination dans le règlement des cachets jugés inférieurs par rapport à ceux versés aux artistes venus de Libreville.
Pour dénoncer la supercherie de la mairie de Port-Gentil, les artistes mis en marge de Mandji Culture ont décidé d'organiser leur version du festival le 27 juin, au carrefour du Château d'eau. Une sorte d’édition bis de la Fête de la musique dont ils ont été privés.
Selon des sources recoupées, les 70 millions de francs CFA mis à la disposition de la mairie de Port-Gentil par Addax Petroleum Oil & Gas Gabon n’ont pas été totalement orientés dans la promotion et l’organisation de ce festival.
Pour l’édition 2016, il serait constructif que la Mairie recrute un vrai directeur artistique et que les cachets soient le plus transparent possible et principalement payés aux artistes de Port-Gentil, avant qu’une version nationale du Festival prenne place dans la capitale économique.
Si Addax Petroleum Oill & Gas Gabon est présente pour 3 ans dans cet évènement, la mairie Port-Gentil devra trouver d’autres sponsors pour perpétuer Mandji Culture à partir de 2017.
Malgré les manquements visibles, la fête a été tout de même assez belle avec la présence de l’artiste François Ngoua , même s’il ne représentait pas le "feeling" de la génération actuelle, principales composée de rappeurs.
