LIBREVILLE - Un quinquagénaire, Jean-Baptiste Moungouendji, sujet gabonais, a été retrouvé mort pendu, lundi dernier à Essassa, à environ 27 km de Libreville, a constaté sur place un journaliste de l’AGP.
C’est dans un hangar qui lui servait de point de vente du vin de palme que le corps de Jean-Baptiste a été retrouvé pendant au bout d’une corde reliée à un chevron, mais touchant le sol, en position de génuflexion, sans aucune trace de strangulation laissée par la corde, les yeux totalement fermés, contrairement à ce qu’on observe dans ce genre de cas, a relevé un médecin présent sur les lieux.
Sur place, on pouvait encore faire le constat d’un environnement où rien d’inhabituel n’aurait pu se produire. Vêtue d’une chemisette en pagne de ville et d’un pantalon de couleur noire, la victime avait tout l’air d’une personne qui se serait levée du bon pied, pour vaquer à ses occupations quotidiennes.
Récolteur de vin de palme, Jean-Baptiste quittait le PK12 où il réside, pour se rendre tous les matins, aux environs de 7h00, à Essassa, pour servir ses clients habituels. Des clients fidèles qui l’auraient vu pour la dernière fois samedi.
D’ailleurs, ce sont deux de ses clients qui ont fait la triste découverte, lundi aux environs de 17 heures, après la pause de dimanche. M. Bill, par reflexe, tente de venir au secours à l’infortuné. Hélas !
C’est sur ces entrefaites que le chef du village sera saisi, puis les autorités compétentes, dont la police, qui est arrivée à 19h30 pour faire le constat et délimiter le périmètre.
Dans leurs observations, les enquêteurs n’ont noté aucune présence de sperme au bout du pénis, et que la langue n’était pas non plus sortie de la bouche. Il n’y avait pas non plus de traces de selles dans ses sous vêtements. Des signes qui accompagnent habituellement des cas de pendaison.
Mieux, des traces de pneus frais auraient été trouvées sur la voie conduisant au hangar où le corps a été retrouvé.
Dans la contrée, les commentaires évoquent une mort mystérieuse dont seuls les résultats de l’enquête déjà diligentée pourront révéler l’origine. Mais les 18 appels en absence retrouvés dans le téléphone de la victime suffiront-ils à lever le voile sur cette affaire qui a tout l’air d’un mystère ?
La compagne de la victime, de nationalité camerounaise, qui habiterait le PK12, pourrait être d’un grand apport pour aider les enquêteurs à rassembler toutes les pièces pouvant reconstituer ce puzzle.