MOUILA –- Un ressortissant malien, nommé Oumar Konaté, âgé de 35 ans a été interpellé, lundi dernier à Mouila, par les éléments de la police judicaire (PJ) suite à une dénonciation faite par sa jeune épouse K D, âgée de 14 ans, qu’il violentait fréquemment à chaque fois qu’elle refusait de satisfaire sa libido, rapporte ce jeudi, le correspondant local de l’AGP.
Donnée prématurément, le 16 mai dernier à Libreville, par ses parents comme épouse à son compatriote adulte Omar Konaté, la jeune fille malienne K D, alors élève en classe de 4ème s’est vu obliger d’interrompre ses études pour aller rejoindre son nouveau conjoint qui exerce à Mouila en qualité de taximan.
Arrivée dans son nouveau foyer au quartier ‘’Moutoboko’’ dans le premier arrondissement de la ville de Mouila où son mari réside, le calvaire de la jeune K D va commencer, car elle vivra désormais sa nouvelle vie de couple au rythme des engueulades et violences physiques survenant le plus souvent au moindre refus de celle-ci à se livrer aux actes sexuels imposés par son mari nymphomane et adepte des fantasmes obscènes.
"En plus de me frapper à tout moment, il m’attachait sur le lit en me faisant l’amour par la force. Devant cette violence devenue insupportable au fil du temps, j’ai tenté en vain de joindre mes parents pour les informer des sévices que je subissais de la part de cet homme. Au vu de tous cela j’ai tout simplement décidé d’aller le dénoncer à la PJ afin qu’il arrête de me maltraiter", a-t-elle expliqué à la PJ, visiblement traumatisée.
Pour éviter les commentaires des voisins qui risquaient de lui attirer des ennuis, le mari obsédé choisira d’aller s’installer en périphérie de la ville dans une zone peu peuplée pour continuer sans être inquiété sa sinistre besogne à l’abri des regards indiscrets.
Impuissante face à ce traitement inhumain K D n’a eu d’autre recours que de se rendre à la police judicaire pour dénoncer les mauvais traitements que lui infligeait son époux à Mouila.
En attendant son procès, Omar Konaté a été mis en garde à vue sur ordre du procureur de la République, pour nécessité d’enquête, au même titre que le père de la jeune K D, lequel a donné sa fille mineure en mariage forcé, alors que la loi gabonaise en la matière l’interdit.