Libreville – Les positions diamétralement opposées des leaders du Front sur la question d’une candidature unique à la présidentielle de 2016 prouve à suffisance que le semblant d’unité qu’ils affichent n’est qu’un simple miroir aux alouettes.
La conférence de presse que les membres du Front Uni de l’Opposition pour l’Alternance (FOPA) projettent de tenir à Libreville ce mercredi 17 juin va peut être donné l’occasion à M. Zacharie Myboto, Président de l’Union Nationale (UN, opposition), par ailleurs vrai chef de file du FOPA, d’éclairer la lanterne de l’opinion sur la question d’une candidature de ce regroupement politique à l’élection présidentielle de 2016.
Au départ, les membres du Front se sont retrouvés jeudi 11 juin avec leurs collègues de L’Union des Forces pour l’Alternance (UFA) pour parapher une plate forme commune dont la teneur est libellée ainsi qu’il suit : « Les deux groupements se félicitent de cette initiative qui matérialise la dynamique unitaire de l’opposition tant souhaitée par le peuple gabonais en vue de l’alternance au pouvoir ».
Parallèlement, le Front et l’UFA n’avaient avancé autre chose qu’ils devraient coordonner leurs actions « pour créer les conditions indispensables au changement, et notamment à l’organisation d’élections libres, justes, transparentes et crédibles ».
Alors qu’on est là, voilà que Jean Eyeghé Ndong, Vice-président de l’UN d’un coté, et Pierre Amoughé Mba, Président du tout nouveau parti politique dénommé « UPL » (Union pour le Progrès et la Liberté » de l’autre coté, ont derouté tout le monde au cours de leurs sorties du week-end dernier à Libreville, en appelant au soutient à la candidature de Jean Ping. Toute chose qui n’a pas l’air de plaire au Président en exercice du Front, Jean De Dieu Moukagni Iwangou qui centre son combat actuel sur la tenue sans délai d’un dialogue national inclusif et sans tabou placé sous l’égide des observateurs de l’ONU, de l’UA et de l’UE. Il a dit ceci : « La désignation officielle par le Front de son candidat fera l’objet d’une annonce en temps utile, lorsque toutes les conditions d’une élection transparente seront réunies ».
Comme quoi l’on est pas sorti de l’auberge avec des dissensions qui minent au quotidien l’opposition gabonaise qui voit ses leaders s’extirper au quotidien, et chacun à son corps défendant peut tranquillement se lever un beau matin pour narguer les autres.