Annoncé pour fin-Juillet prochain, le nouveau système salarial est attendu par l’ensemble des agents publics. Certains d’entre eux craignent toutefois qu’il entraîne la mise à mort de la Prie d’incitation à la performance (PIP). Le Gouvernement semble louvoyer lorsque la question lui est posée.
«La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité», tel est le sujet du Bac français cette année. Cette question pourrait être posée à tous les gouvernants qui usent de la langue de bois. Dans son interview au quotidien L’Union lundi dernier, le ministre du Budget et des Comptes publics, n’est pas clair en répondant à la question «en raison de l’adoption prochaine du nouveau mode de rémunération de la Fonction publique, des rumeurs font état de la disparition de la Prime d’incitation à la performance (PIP) ; qu’en est-il exactement ?». Il y a en effet eu comme un louvoiement… Un langage en clair-obscur ! «Ce nouveau système, dit-il, procède d’une volonté du président de la République de le voir entrer en application dès le mois de juillet 2015. Ce travail a été confié à mon collègue de la Fonction publique (Jean-Marie Ogandaga – ndlr), qui le mène très bien». «Il semble, ajoute-t-il, que le sort qui sera réservé à la PIP dépendra des conclusions des travaux présidé par mon collègue et des décisions finales des plus hautes autorités de l’Etat», au regard, selon lui, «de tous les paramètres qui leur seront présentés».
La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité ? L’opinion voudrait tellement se fonder sur des données concrètes et non sur des approximations qu’elle se demande pourquoi à une question aussi simple, Christian Magnagna donne une réponse complexe. C’est pourtant lui qui tient les cordons de la bourse. Il est pourtant le grand argentier. Pourquoi ne veut-il pas répondre clairement ?
Il serait en effet aberrant que ce soit Jean-Marie Ogandaga qui vienne annoncer que les ressources financières de l’Etat ne peuvent assurer en même temps le nouveau mode de rémunérations marqué par des hausses plus ou moins relatives de salaires et la Prime d’incitation à la performance.
Comme l’a souligné le Pr. Alexandre Barro Chambrier, «les gouvernants ont un devoir de vérité vis-à-vis du peuple». Christian Magnagna ne l’a peut-être pas encore réalisé, mais la vérité fait aussi du bien aux populations !