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Jean Ping va-t-il intégrer l’Union nationale ?
Publié le mercredi 17 juin 2015   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine


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En février 2014, Jean Ping annoncait son départ du Parti démocratique gabonais (PDG) à la faveur et au cours d’un séminaire organisé par les Souverainistes – un «courant» non statutaire de l’Union nationale (UN) dont les principaux animateurs sont les universitaires Fabien Mbeng Ekorezock, coordonnateur général, et Joseph John Nambo, ainsi que Francis Aubame, Radegonde Djenno, Michel Ongoundou Loundah, Michel Delbrah, Thierry Nang et Annie-Léa Méyé. Or, ce groupe de cadres de l’UN qui, bien que se revendiquant toujours de ce parti, ont des positions tranchées vis-à-vis de la gouvernance actuelle du parti, incarnée par Zacharie Myboto. De même, indique une des figues de proue de l’UN, ce groupe a cessé de se rendre au siège du parti depuis plusieurs mois. Selon un membre du directoire de l’UN, «les Souverainistes sont en fait en rupture avec le parti». Invités à prendre part au Forum organisé par leur parti le 6 juin dernier, certains d’entre eux ont, avec courtoisie, refusé de s’y rendre et d’autres d’y prendre la parole.

Jean Ping peut-il donc rejoindre les rangs de l’Union nationale sans offusquer les dirigeants du mouvement des Souverainistes, et peut-il continuer à se faire accompagner par les Souverainistes sans frustrer durablement Zacharie Myboto et Casimir Oyé Mba ? Ou alors va-t-il parvenir à réconcilier les deux blocs ? «Parce qu’il s’agit effectivement aujourd’hui de deux blocs distincts, et Ping aura beaucoup de mal à les remettre ensemble», affirme le même membre du directoire de l’Union nationale. «La crise entre le directoire actuel du parti et les Souverainistes est plus profonde qu’on ne le croit, bien que les positions des Souverainistes ne soient pas, jusqu’ici, portées à la connaissance de l’opinion», ajoute l’intéressé qui, pessimiste, estime que «pour Ping, ce sera ou l’Union nationale, ou les Souverainistes».

«Jean Ping qui s’impose, après le décès d’André Mba Obame, comme l’adversaire le plus sérieux du candidat du pouvoir, doit pouvoir ramener les uns et les autres à de meilleurs sentiments ; sinon son combat pour l’alternance aura du plomb dans l’aile», souligne un professeur de sociologie de l’Université Omar-Bongo de Libreville. «En tout cas, s’il est conscient que l’Union nationale est, à l’heure actuelle, le plus grand parti parmi les forces de l’alternance, il se doit de l’intégrer», conclut le sociologue.

Depuis sa démission du PDG il y a bientôt un an et demi, l’ancien chef de la diplomatie gabonaise n’a pas pris la carte d’un autre parti politique. C’est en tant que personnalité et membre fondateur qu’il a signé la Charte du Front de l’Opposition pour l’alternance, ce regroupement recevant à la fois, en son sein, des personnalités et des partis. Or, à la différence de l’Union des forces de l’alternance (UFA) et de l’Union des forces du changement (UFC) qui sont reconnues par le ministère de l’Intérieur en tant que groupements politiques, le Front de l’opposition pour l’alternance ne dispose pas d’une reconnaissance légale. Lorsque son candidat sera choisi, il n’aura vocation qu’à être un candidat indépendant ! «Jean Ping doit donc intégrer un parti légalisé, et le meilleur pour lui serait l’Union nationale», ainsi que l’y inviterait un des membres du directoire de ce parti. Cela apaiserait-il la frustration, voire la colère, des Myboto et Oyé Mba ? That is the question.

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