Le secteur extractif (pétrole, mines solides et gaz) qui représente près de 40% des exportations de la sous-région apparaît comme la première source de revenus des pays et un levier de croissance pour la sous-région et le continent en général. Malheureusement, l’observation révèle une faiblesse des liens entre le secteur extractif et le reste des économies nationales. Dans quelle mesure l’industrie extractive peut-elle contribuer au développement de la Cemac sur le long terme ? Quels sont les impacts des projets d’exploration et d’exploitation de ressources minérales ? Comment mettre l’activité minière au service de la croissance économique locale et de la réduction de la pauvreté ? Comment améliorer la gouvernance et la transparence des revenus miniers ? Une telle approche nécessite non seulement des infrastructures de qualité, des programmes cohérents (entre les secteurs privé et public) mais surtout un capital humain hautement qualifié.
Ainsi, durant deux jours, les participants à ces rencontres, échangeront à travers trois panels sur les thématiques suivantes : exploitation minière et développement des infrastructures structurantes ; industries extractives et développement local durable ; caractérisation et valorisation des géo-matériaux: cas des argiles en République du Congo ; valorisation du gaz naturel produit en zone Cemac pour un développement durable: le cas du Tchad ; exploitation minière artisanale à petite échelle et ses impacts sur l’environnement: le cas de la RCA ; réhabilitation des sites miniers: cas de la production aurifère au Cameroun.
Au terme de ces débats, des recommandations et propositions, visant à améliorer les politiques et législations pour un développement harmonieux de la sous-région à travers les industries extractives seront formulées. «Les résultats issus des travaux permettront aux décideurs de la sous-région et autres acteurs de prendre des mesures conséquentes visant à assurer l’adéquation entre les politiques minières et pétrolières, d’une part, et les stratégies de réduction de la pauvreté, d’ autre part», soulignent les organisateurs, ajoutant : «Les différentes missions d’assistance technique et de coopération internationale seront sensibilisées sur la nécessité d’adopter une approche et des réponses concertées et coordonnées pour un développement durable et adapté dans le secteur des industries extractives en zone Cemac».
Les objectifs de cette rencontre sont d’arriver à accroitre la visibilité de l’Académie des industries extractives de la Cemac dans le paysage académique et politique de la sous-région ; servir de cadre d’échange sur les contributions actuelles ou potentielles ainsi que les défis liés au développement durable de la sous-région à partir de l’exploitation des ressources naturelles extractives ; sensibiliser les décideurs sur l’importance du développement des capacités humaines dans le domaine extractif ; développer des synergies en vue de l’intégration d’autres structures (institutions internationales, centres de recherche et d’enseignement, etc.) dans cette académie des industries extractives.
La rencontre réunit non seulement des personnels des institutions régionales et internationales, des différentes missions d’assistance technique et de coopération internationales, mais également les membres de la société civile, du secteur privé et des centres de recherche et d’enseignement supérieur.
La création de l’Académie des industries extractives de la Cemac est la réponse apportée aux besoins de renforcement des capacités exprimés par les États de la sous-région. Depuis sa création en 2013, l’Académie est appuyée par la coopération allemande (GIZ) à travers le Projet de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique Centrale (Remap-Cemac).