Après plusieurs décennies de dépendance envers les industries extérieures, le Gabon veut oser la carte de la transformation locale de ses matières premières et booster son industrie de transformation longtemps en sommeil.
En effet, après le secteur forestier en 2010, le tour est revenu au secteur minier de suivre cette même logique avec l’inauguration du Complexe métallurgique de Moanda, le 12 juin dernier, avec pour mission de transformer le minerai de manganèse sur le territoire gabonais. L’objectif du Gabon d’ici 2020 : ne plus rien exporter « qui ne subisse au préalable une première transformation locale ».
« De la première transformation, nous nous acheminerons vers d’autres et c’est une voie qui amènera notre économie à être plus performante », explique Ali Bongo Ondimba.
Pour le pays, la stratégie est très simple et consiste non seulement à faire face à la chute actuelle des cours du pétrole, mais également à développer une économie industrielle dont le pays profite en majorité à travers la création d’emplois et la réduction des coûts d’achats de certains matériaux utiles à certains ouvrages socio-économiques.
L’économie gabonaise est dépendante depuis les années 60, des ressources naturelles. Depuis 2009, avec les directives du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), le pays veut se défaire de cette ultra-dépendance. L’incitation à la transformation locale des matières premières demeure l’une des solutions.